La CINOR : Caractéristiques des ménages et de la population

La CINOR : Caractéristiques des ménages et de la population


Le nombre moyen de personnes par ménage (2,51) le plus bas de La Réunion (2,71)

La part des ménages d’une et deux personnes (57%) est supérieure à la moyenne départementale (50%), tandis que celle des ménages de 4 personnes ou plus (25%) est inférieure (29%). L’une des singularités de la CINOR est que la part des ménages d’une personne est la plus élevée (30%).

Ménage : Composition des ménages

Ménage : Composition des ménages par EPCI et D10

A l’échelle des secteurs D10, la taille des ménages est contrastée entre le littoral d’une part et les mi-pentes et les hauts d’autre part. Les ménages d’une ou deux personnes sont majoritaires (58%) sur le littoral ; leur part est plus réduite (44%) dans les hauts et les mi-pentes. La part des ménages de 4 personnes ou plus est en revanche plus élevée dans les hauts et les mi-pentes (34%) que sur le littoral (24%).

Population

Une répartition par classes d’âges identique à celle de l’ensemble de La Réunion

Les 35-49 ans représentent près d’un quart de l’ensemble de la population, alors que les 50-64 ans en représentent un peu plus de 15%, et les 25-34 ans un peu plus de 10%. Les personnes de moins de 35 ans représentant un peu plus de la moitié de la population (51%), et ceux de plus de 35 ans, un peu moins (49%), cet âge est proche de l’âge médian des habitants de La Réunion.

 

Une répartition de la population par catégories socio-professionnelles très proche de celle observée à l’échelle de La Réunion

Deux catégories socio-professionnelles se distinguent cependant de la moyenne : les professions intermédiaires, dont la part est supérieure de 30% à celle de La Réunion dans son ensemble ; les ouvriers, dont la part est inférieure de 30%.

Âge : Répartition des classes d'ages

CSP : Répartition des classes sociaux professionnelles

Occupation : Répartition de la population selon l'activité

Environ 64% de la population exerce une activité (travail, études)

Les travailleurs à temps complet sont les plus représentés (près de 30% de l’ensemble, soit plus de 10% de plus que dans l’ensemble de La Réunion). La part des étudiants (5%) est également plus importante qu’à l’échelle de l’ensemble de La Réunion (3%). 39,5% des étudiants de La Réunion résident dans la CINOR. Inversement, la part des personnes en recherche d’emploi (14%) est près de 30% inférieure à la moyenne réunionnaise (18%). La part des scolaires (avant le bac) est elle aussi moins importante (23%) que la moyenne (25%).

Habitat

 Avec 685 habitants par km², la densité moyenne est la plus élevée des 5 EPCI

CINOR : Densité de population

Le territoire de la CINOR, globalement plus urbain que les autres, est celui dans lequel la densité de population est la plus forte.

On retrouve néanmoins, comme dans les autres EPCI, des différences très marquées entre la frange littorale fortement urbanisée et les mi-pentes où la densité dépasse 1 300 habitants par km² et les hauts où elle est de 128 habitants par km² en moyenne. Le PDU souligne l’accentuation de l’étalement urbain, particulièrement le long des axes de communication et dans les mi-pentes mais aussi dans les hauts.

Le centre de l’agglomération, à Saint-Denis, présente les densités les plus fortes, jusqu’à 11 600 hab./km² à Vauban.

Habitat : type d'habitat uniquement pour les zones littorales par D10

 51% du parc composés de logements collectifs

Pour cet indicateur, seuls ont été interrogés les ménages des secteurs enquêtés en face à face.

C’est dans la CINOR que la part de logements individuels isolés est la moins importante de La Réunion (36% contre 53% pour l’ensemble de La Réunion). La part de logements individuels accolés est la plus faible (13% contre près de 18% en moyenne dans les autres EPCI). En revanche, les petits et grands collectifs constituent plus de la moitié du parc (respectivement 28% et 23% soit 51%) et leurs parts sont toutes deux les plus importantes de La Réunion. C’est le seul EPCI où la part des logements collectifs est majoritaire, en rappelant que ces données ne concernent que les secteurs enquêtés en face à face, c’est-à-dire les plus denses (1 300 hab./km² contre 685 hab./km² à l’échelle de la CINOR).

Le PDU souligne cependant l’importance du phénomène d’étalement urbain et le risque de le voir se poursuivre dans les années à venir, ce que peuvent laisser présager d’importants programmes de développement urbain à Sainte-Marie et à Sainte-Suzanne. Le PDU retient cependant des orientations fortes

pour limiter voire contrer cette tendance, en particulier la densification le long des axes de TCSP et autour des principaux pôles d’échanges ou encore la limitation de l’urbanisation dans les zones périphériques peu denses.

Equipement des ménages

Les ménages de la CINOR sont les moins motorisés des 5 EPCI

CINOR : Taux de motorisation

Le taux de motorisation moyen des habitants est légèrement inférieur à la moyenne régionale : 0,98 véhicule par ménage contre 1,08 à La Réunion. 33% des ménages n’ont pas de voiture (soit plus de 25 500 ménages) et 26% sont multi-motorisés (soit plus de 20 300 ménages), c’est-à-dire qu’ils ont au moins deux voitures.

Les habitants des hauts sont plus motorisés (1,45 véhicule par ménage) que ceux des secteurs côtiers et des mi-pentes (0,94 véhicules par ménage). Ces derniers présentent aussi le taux de mobilité en transports collectifs le plus élevé des cinq EPCI de La Réunion (0,4 déplacement par jour par habitant) et l’un des taux de mobilité en voiture les plus bas (2,1 déplacements par jour par habitant).

Cette caractéristique pourrait s’accentuer à court ou moyen terme au regard des projets de développement urbain dans ces secteurs de la CINOR. Le PDU prévoit de mettre en œuvre des actions ciblées sur les transports collectifs et en particulier le transport à la demande, sur le covoiturage et globalement sur les modes de déplacements alternatifs à la voiture.

Dans les hauts, le taux de motorisation est assez uniforme (autour de 1,4 ou 1,5 véhicule par ménage). Les mi-pentes et le littoral marquent plus de contrastes : ce sont dans les secteurs centraux de Saint-Denis et dans le centre-ville de Sainte-Marie que les taux de motorisation sont les plus bas (de 0,5 à 1 véhicule par ménage). Ces secteurs urbains denses offrent un potentiel pour développer l’usage des transports collectifs, de la marche et du vélo.

A noter également que le PDU prévoit d’agir en faveur de l’auto-partage, ce qui peut avoir des effets à la baisse sur le taux de motorisation.

CINOR : Permis de conduire chez les plus de 18 ans

68% des habitants de plus de 18 ans titulaires du permis de conduire

Ce taux, légèrement inférieur à la moyenne de La Réunion (70%), connait des variations sectorielles significatives, en particulier entre le Chaudron, où moins de la moitié des personnes de 18 ans et plus possède le permis de conduire (quartier en cœur d’agglomération, où la population est fragile économiquement), et Deux-Rives, où la part de titulaires du permis atteint près de 90% (secteur rural, dans les Hauts).

Les habitants des hauts ont un taux de possession du permis de conduire plus élevé que ceux des mi-pentes et du littoral (84% contre 67%, soit une différence de plus de 25%). En effet, ces secteurs se caractérisent à la fois par une densité urbaine plus faible induisant des déplacements plus longs, par une topographie moins favorable à l’usage des modes actifs, et par une desserte moins dense en transports en commun. Leur mobilité s’appuie ainsi largement sur l’usage de la voiture, impliquant la possession du permis de conduire.

Chaque ménage de la CINOR possède en moyenne 0,53 vélo

Ce taux d’équipement est le plus bas parmi les 5 EPCI de La Réunion, la moyenne régionale s’élevant à 0,65 vélo par ménage.

Alors que la frange littorale et les mi-pentes offrent a priori un potentiel plus évident d’usage du vélo (relief atténué, densité urbaine), c’est dans les hauts que le taux d’équipement en vélo est le plus élevé (0,50 vélo par ménage dans les bas et 0,89 dans les hauts). Le taux de mobilité à vélo (0,04 déplacement par jour par personne) y est d’ailleurs deux fois plus élevé que dans les bas (0,02). Dans les hauts, les déplacements en vélo sont

majoritairement réalisés pour des motifs de loisirs (80% pour 17% pour les bas). Compte tenu des échantillons disponibles, une analyse plus poussée serait hasardeuse.

A l’échelle des secteurs de tirage, le taux d’équipement en vélo est comparable, dans ses grandes caractéristiques, au taux de motorisation des ménages. En effet, le quartier de Champ Fleuri – La Trinité est un de ceux dont le taux d’équipement des ménages en vélos est le plus faible, alors que celui des ménages de Deux Rives à Sainte-Suzanne est le plus important (0,3 vélo par ménage en moyenne dans le premier contre 1,1 dans le second).

Le développement de l’usage du vélo sur l’ensemble du territoire est l’un des objectifs du PDU de la CINOR, qui part du constat d’un usage actuel surtout occasionnel et tourné vers les loisirs et qui tient compte des contraintes liées au relief. Les actions engagées devront aussi tenir compte du faible taux d’équipement des ménages.

CINOR : Taux d'équipement de ménages en vélo