La mobilité selon les modes de déplacements

La mobilité selon les modes de déplacements


Caractéristiques générales de la mobilité selon les modes de déplacements

 La voiture en tête des modes de déplacement

Sur l’ensemble du territoire, le mode de déplacement le plus utilisé est la voiture. Ce mode représente en effet 66% des trajets, dont 45% en tant que conducteur et 21% en tant que passager.

La marche à pied est le second mode de déplacement : elle regroupe un quart des déplacements. Il est important de prendre en compte ce résultat dans la définition des politiques de mobilité, à l’échelle des territoires

notamment, d’autant plus que les analyses par EPCI montrent que cette part de la marche est par exemple souvent sous-estimée dans les Plans de Déplacements Urbains.

En revanche, les transports en commun ne sont utilisés que pour 7% des déplacements et l’usage des deux-roues (motorisés ou non) est très limité (1,3%). A noter que le Schéma Régional des Infrastructures et des Transports5 s’appuie sur une part des transports collectifs estimée à 5,1%6 en situation de référence et fixe l’objectif d’atteindre 10% en 2020 et 15% en 2030. La part des transports collectifs en situation de référence s’appuie sur des données de l’INSEE datant de 2009 ; l’INSEE fournit des données sur les déplacements domicile-travail et domicile-études mais pas pour les autres motifs. La part modale des transports collectifs déterminée par la présente enquête concerne tous les motifs et offre une donnée actualisée.

Caractéristiques générales de la mobilité selon les modes : répartition des déplacement selon les modes sur le territoire

Les modes de déplacements selon l’heure de la journée

Caractéristiques générales de la mobilité selon les modes : les modes de déplacement au cours de la journée

Les périodes de pointe sont décalées selon les modes de déplacements. Celle des transports en commun intervient plus tôt le matin (entre 5h et 7h) que celle des autres modes (entre 6h et 8h pour les modes actifs et entre 5h30 et 7h30 pour la voiture).

Les déplacements en voiture, à pied et à vélo connaissent deux autres périodes de pointe au cours de la journée : dans la matinée entre 10h et 12h puis dans l’après-midi entre 14h et 16h.

Les déplacements en transports collectifs présentent une autre période de pointe, l’après-midi entre 14h30 et 16h30. Ils n’augmentent que très légèrement en milieu de journée.

L’analyse croisée des modes et des motifs de déplacements montre que la voiture est le mode majoritaire pour tous les motifs sauf pour les déplacements liés à l’école ou aux études. C’est particulièrement le cas pour les déplacements pour les motifs travail et accompagnement, effectués en voiture à plus de 80%. 

Les motifs qui génèrent le plus de déplacements à pied ou à vélo sont l’école et les études (37%), ainsi que les loisirs et les visites (34%). La marche est le premier mode de déplacement pour les élèves et les étudiants. 

L’école et les études sont aussi les motifs pour lesquels la part des transports collectifs est la plus élevée (28%). 

Les distances selon les modes de déplacement 

La figure suivante donne une analyse croisée de la distance du déplacement et du mode utilisé. 

Caractéristiques générales de la mobilité selon les modes : Distance moyenne des déplacements selon les modes

Caractéristiques générales de la mobilité selon les modes : Distance selon les modes de déplacement

A La Réunion, près des 3/4 des déplacements de moins de 500 m sont réalisés à pied ou à vélo, contre un quart en modes mécanisés. Les modes actifs sont aussi davantage utilisés pour les déplacements de 500 m à 1000 m (près de la moitié des déplacements de cette catégorie, soit 49,3% contre 47,8% pour les modes mécanisés et moins de 3% pour les modes collectifs). 

Pour les déplacements au-delà d’un kilomètre, la voiture est le mode le plus utilisé (pour plus de 55% des déplacements de 1 à 2 km et en augmentation à mesure de l’agrandissement des distances parcourues).  

La part des transports en commun, de moins d’un pourcent pour les trajets jusqu’à 500m, augmente jusqu’à atteindre 13% pour les trajets de 5 à 7km, puis diminue jusqu’à moins de 9% pour les trajets de 10 à 20km. Cette baisse se fait particulièrement au profit de la voiture, utilisée pour plus de 90% des trajets de 10 à 20 km. 

Ces caractéristiques regroupent des situations variées, propres à chacun des territoires. Toutefois, elles mettent en lumière la place de l’automobile dans la plupart des déplacements, même ceux de courte distance (moins de 3km).

Répartition géographique des flux : des déplacements de proximité très lARGEMENT MAJORITAIRES

 

 des déplacements de proximité très largement majoritaires

Les déplacements internes incluent les déplacements réalisés par les habitants d’autres EPCI.

Les flux de déplacement : les flux internes et externes aux EPCI

Un déplacement est considéré comme interne si le secteur d'origine et de destination est le même, il sera considéré comme externe si ils sont différents

Sur l’ensemble des déplacements réalisés quotidiennement, 90% sont des flux internes, c’est-à-dire qu’ils ont un point de départ et d’arrivée dans le même EPCI. Les périmètres des EPCI correspondent largement au territoire du quotidien de leurs habitants.

Le territoire de la CASUD fait figure d’exception : la part des flux internes, qui représentent 85% des déplacements, y est la plus faible.

Les flux externes sont quant à eux au nombre de 256 000 chaque jour (sur un ensemble de 2 553 000 déplacements quotidiens). Parmi eux, les échanges entre la CASUD et la CIVIS littoral sont particulièrement importants avec 40 460 déplacements de la CASUD vers la CIVIS littoral, 40 470 de la CIVIS littoral vers la CASUD, soit près de 32% de l’ensemble des flux externes.

Les flux internes sont prédominants dans les D10 situés sur le littoral (plus de 80% de l’ensemble des flux). Ils sont prédominants également dans les D10 des mi-pentes et des hauts, mais dans des proportions moins importantes. Les mi-pentes et les hauts de la CINOR font figure d’exception dans la mesure où ce sont les flux d’échanges avec le littoral qui sont majoritaires. De façon générale, les flux sont importants entre les mi-pentes et les hauts d’une part et le littoral d’autre part. 

Les déplacements multimodaux

Modes : Répartition des déplacements intermodaux

99,4% des déplacements sont réalisés avec un seul mode. Seulement 0,6% des déplacements sont donc multimodaux soit près de 10 300 déplacements quotidiens.

Ces déplacements multimodaux sont très hétérogènes dans les modes utilisés :

  • 65% sont réalisés sur des réseaux de transports collectifs différents (réseau urbain -> réseau interurbain ou inversement),
  • 30% sont réalisés en partie en voiture, comme conducteur pour 8,4% et comme passager pour 22%.

Le faible échantillon disponible ne permet pas une analyse plus fine de ces déplacements.

Synthèse 

  • Chaque jour à la Réunion, plus de 2,5 millions de déplacements sont réalisés, soit en moyenne 3,35 déplacements par jour et par personne. Cette moyenne, inférieure à celle des autres Enquêtes Déplacements Grand Territoire récemment réalisées en France, varie par ailleurs sur le territoire puisque plus de la moitié des déplacements quotidiens sont concentrés sur les territoires du TCO et de la CINOR. Le taux de mobilité des habitants dans les différents EPCI est lui aussi assez hétérogène. Les habitants des mi-pentes et des hauts se déplacent davantage que ceux des secteurs côtiers

En moyenne, les déplacements durent 22 minutes pour 6,7 km parcourus. 

Selon les EPCI, les durées moyennes de déplacements sont comparables, mais les distances parcourues connaissent, elles, des variations de près de 30%, notamment relatives à la géographie des sites. 

La durée et la distance des déplacements connaissent aussi de fortes disparités selon le motif, ceux liés à l’enseignement étant les plus courts (4,3 km) alors que ceux liés au travail sont les plus longs (11,1 km). 

Les déplacements de proximité sont très largement majoritaires puisque 90% des trajets sont internes aux EPCI, la majorité étant réalisés à l’intérieur des secteurs côtiers. 

Les premiers motifs de déplacements sont le travail (19%) ainsi que l’école et les études (16%). Viennent ensuite ceux liés aux loisirs et aux visites (30%). Pour tous les motifs, ce sont plus particulièrement dans les secteurs littoraux que se concentrent les flux. Les plus grands pôles urbains y étant concentrés, la CINOR, le TCO et la CIVIS polarisent la majorité des flux.  

  • Les déplacements peuvent aussi être analysés en termes de boucles de déplacements. Près des 3/4 de ces boucles sont composées seulement d’un trajet aller et d’un trajet retour, la moyenne étant de 2,85 trajets par boucle. Le motif accompagnement est celui pour lequel les motifs de déplacements postérieurs sont les plus nombreux et les plus variés. 
  • Les déplacements connaissent trois périodes de pointe au cours de la journée, principalement le matin et le soir ainsi que le midi dans une moindre mesure. 
  • 90% des déplacements sont internes aux territoires des EPCI. Les flux externes, bien que minoritaires, représentent quand même 256 000 déplacements par jour, dont 32% entre le territoire de la CASUD et le littoral de la CIVIS.