Les modes de déplacements : Les transports collectifs

190 000 déplacements par jour en transports collectifs, soit des mobilités


190 000 déplacements par jour en transports collectifs, soit 7,4% des mobilités

 

64% des déplacements en transport collectif sur le transport urbain majoritaire

TC : Part modale détaillée pour les transport collectif

Les transports urbains représentent 120 787 déplacements soit 4,73% de l’ensemble des déplacements et les transports interurbains 12 897 déplacements soit 0,50% de l’ensemble des déplacements.

La catégorie « Transport scolaire et autres » représente 55 420 déplacements quotidiens soit 29% des déplacements en transport collectif et 2,17% de l’ensemble des déplacements.

Elle regroupe les modes de déplacement suivants : passager autres autocars (dont lignes périscolaires, occasionnel, lignes internationales en cabotage), passager taxi collectif et passager autre réseau urbain. L'analyse des motifs de destination des déplacements « Transport scolaire et autres » montre que plus de 92% de ces déplacements sont à affecter au transport scolaire seul.

0,25 déplacement quotidien par habitant en transports collectifs

TC : Répartition des déplacements selon les EPCI

A l’échelle locale, 60% des déplacements en transports collectifs (tous réseaux confondus) se concentrent dans les territoires du nord et de l’ouest (CINOR et TCO).

De près de 70 000 déplacements par jour dans la CINOR, à moins de 16 000 dans la CASUD, le nombre de déplacements en transports en commun dans chacun des territoires connait d’importantes variations.

TC : Taux de mobilité selon les EPCI

Les habitants de La Réunion effectuent en moyenne 0,25 trajet en transport collectif par jour et par habitant.

Dans la CINOR, ce nombre est quatre fois plus important que dans la CASUD où il est de 0,1. Le niveau de desserte en transport en commun et le taux de motorisation des ménages sont certains des éléments pouvant l’expliquer.

A une échelle plus fine, le taux de mobilité en transport collectif est plus élevé dans les mi-pentes du TCO, de la CASUD et de la CIREST.

Les motifs SESAME de déplacement en transport en commun

TC : les motifs de déplacement

Largement majoritaires, les motifs école et études concernent près de 60% des déplacements en transport en commun. Une part importante des scolaires et étudiants est en effet captive de ce mode et ne dispose pas d’autre moyen de transport, en particulier les plus jeunes (moins de 18 ans).

Plus d’un déplacement sur 5 en transport en commun est lié aux loisirs et aux visites.

Moins de 10% des déplacements en transport en commun sont réalisés pour se rendre au travail. Favoriser le report modal des actifs vers les transports collectifs reste donc un enjeu majeur, d’autant qu’il concerne des flux importants et quotidiens.

TC : Les motifs de déplacement pour le mode Transports collectifs

Selon les territoires, les habitants utilisent les transports en commun pour des motifs plus ou moins variés, en fonction des caractéristiques de la desserte. Par exemple, sur le territoire de la CINOR, les transports collectifs sont plus fréquentés qu’ailleurs pour les achats, les loisirs et les visites. Les pôles attractifs générant ces déplacements y sont en effet nombreux (ex. : commerces en centre-ville, CHU, administrations) et l’offre en transports en commun s’y prête également.

En effet, de 46% dans la CINOR à 71% dans la CIVIS, les déplacements à destination des lieux d’enseignement (de l’école primaire aux universités) sont les plus représentés pour ce mode dans l’ensemble des territoires.

Par ailleurs, dans chacun des territoires de la Réunion, les déplacements en transports en commun à destination du lieu de travail et ceux pour achats représentent une part comparable, de 8% en moyenne. Ceux pour accompagnement restent dans tous les cas minoritaires et concernent en moyenne 2% des déplacements en transports collectifs.

 Les flux en transports en commun

TC : Flux en TC entre les EPCI et les D10

Sur l’ensemble des trajets en transport en commun effectués chaque jour, près de 92% sont des déplacements internes aux EPCI. Dans la CINOR et le TCO, plus fortement dotés en générateurs de déplacements, ce taux atteint même 95% (contre moins de 90% chez les autres).

Par ailleurs, dans la CIREST et la CASUD, la part des déplacements externes est plus importante que dans les autres EPCI et ces flux sont majoritairement concentrés vers un seul autre EPCI. En effet, près de de 85% des trajets externes réalisés à partir de la CIREST se dirigent vers la CINOR (2 410 déplacements par jour) et tout autant de trajets effectués à partir de la CASUD vont en direction de la CIVIS (2 200 déplacements par jour). Ces flux témoignent d’un usage important des lignes interurbaines et reflètent aussi l’imbrication forte entre les deux territoires de la CASUD et de la CIVIS.

Mis à part dans la CIREST qui fait ici exception, dans l’ensemble des EPCI, les flux de déplacement en transports en commun se dirigent majoritairement vers les secteurs littoraux de l’EPCI dont ils sont issus, quel que soit leur secteur de départ. Ainsi, dans les secteurs littoraux, 78% des flux en transports collectifs sont internes et 22% sont externes. Dans les mi-pentes et les hauts, 45% des flux sont internes et 55% sont externes.

Dans la CIREST, si le secteur littoral présente un des plus importants taux de déplacement en transports en commun interne, le secteur des mi-pentes et des hauts est celui, parmi tous les EPCI, dans lequel les déplacements vers le secteur littoral présentent le taux le plus faible.

Taux d’abonnement

Les questions concernant les abonnements à des réseaux de transports urbains ou interurbains ne concernent que les personnes enquêtées en face à face, c'est-à-dire sur les zones littorales.

12,7% des habitants des zones littorales de la Réunion disposent d’un abonnement à un réseau urbain et 5,1% sont abonnés au réseau de transport interurbain Car Jaune.

Ces moyennes subissent de très importantes variations au niveau local. En effet, moins de 5% des habitants de la CIREST sont abonnés à un réseau de transport en commun quel qu’il soit, tandis que ce taux atteint plus de 20% dans la CINOR.

TC : abonnement

Il convient de souligner que les transports scolaires ne sont pas intégrés ici. En effet, ces données sont issues d’une partie du questionnaire de l’enquête qui porte exclusivement sur les abonnements aux réseaux urbains (Citalis, Estival, Carsud, Alternéo, Kar’Ouest) et interurbains (Car Jaune).

Parmi l’ensemble des abonnés, la part de la gratuité est importante : près de la moitié des abonnés dans les transports en commun urbains (46,5%), et plus des deux tiers sur le réseau Car Jaune (64,7%). Sur la plupart des réseaux, la gratuité est proposée pour certaines catégories d’usagers, en particulier pour les séniors et les personnes à mobilité réduite.

La part d’abonnés bénéficiant d’une prise en charge totale ou partielle de la part de l’employeur concerne moins de 8% des abonnés des réseaux urbains (5 745 personnes), et environ 5% des abonnés aux autres réseaux (1 688 personnes), soit un peu plus de 7 430 personnes.

En complément du graphique ci-dessus, il convient de souligner que 19,1% des personnes abonnées disposent d'un abonnement combiné sur les réseaux urbains et interurbains, soit 7 028 personnes.

La distance moyenne d’un trajet en transport en commun est de 7,9 km

TC : Distance de déplacement selon les motifs

La distance moyenne des déplacements en transports collectifs (7,9 km) est légèrement supérieure à la distance moyenne tous motifs et tous modes confondus (6,7 km).

Le travail ainsi que les loisirs et visites, parmi les premiers motifs de déplacements en transports en commun, sont aussi ceux pour lesquels les distances moyennes parcourues par ce mode sont les plus longues (respectivement 9,89 km et 9,7 km alors que celles des autres motifs avoisinent les 7 km).

La comparaison avec les distances moyennes tous modes pour les différents motifs montre que les transports collectifs sont utilisés pour des distances supérieures à la moyenne pour le motif travail mais pour des distances plus courtes pour tous les autres motifs.

Les trajets en transports en commun durent 41 minutes en moyenne

TC : Durée de déplacement selon les motifs

La durée des déplacements en transports en commun (41 minutes) est presque deux fois supérieure à la durée moyenne tous motifs et tous modes confondus (22 minutes), ce qui joue en défaveur de l’attractivité des transports collectifs par rapport à la voiture notamment. Elle varie selon le motif de déplacement, proportionnellement à la distance parcourue. Toutefois, si la vitesse moyenne de l’ensemble des déplacements en transport en commun est de 11,5 km/h, celle des trajets pour accompagnement est plus basse (environ 9,5 km/h).

Fréquence d'utilisation d'un réseau de transport en commun

TC : Fréquence d'utilisation

63% des habitants de plus de 5 ans de l'Île de la Réunion déclarent ne pas utiliser de réseaux de transport en commun urbains et 77% déclarent ne pas utiliser les autres réseaux. Ces proportions sont similaires pour les habitants des zones littorales et des mi-pentes.

 Opinions quant aux conditions de mobilité par ce mode

Les 22% d'habitants des secteurs littoraux réalisant au moins deux déplacements par mois sur un réseau de transport en commun urbain ont précisé le motif principal d'utilisation.

Dans les secteurs littoraux comme dans les mi-pentes et les hauts, le principal motif d’utilisation de l’automobile est l’absence d’un moyen de transport personnel. Toutefois, ce motif représente près de 70% des personnes interrogées sur le littoral et moins de la moitié dans les autres secteurs, ce qui rejoint le fait que les ménages résidant dans les hauts et les mi-pentes sont plus motorisés. La part des publics captifs des transports en commun est, dans tous les cas, importante.

TC Opinions : motifs d'utilisation des transports en communs

Sur le littoral, tous les autres motifs comptent moins de 10% des suffrages, le coût et la facilité d’usage des transports collectifs étant les deux seuls à dépasser 5%.

Les 6% d'habitants des mi-pentes et des hauts réalisant au moins deux déplacements par mois sur un réseau de transport en commun urbain ont précisé le motif principal d'utilisation.

Dans les mi-pentes et les hauts, près de 20% des usagers des transports en commun les préfèrent pour des raisons liées à l’écologie alors que ce critère ne dépasse pas 3% sur le littoral. Les résidents des hauts et des mi-pentes semblent donc plus sensibles aux questions environnementales. Les personnes plaçant en premier la question environnementale sont plutôt jeunes (37% ont moins de 30 ans, dont 27% ont moins de 20 ans), 20% sont des élèves ou étudiants et 54% des ouvriers. Compte tenu de la taille de l'échantillon (seulement 132 personnes), une analyse plus approfondie n'est pas pertinente.

Les autres motifs principaux, le coût et la facilité, présentent des taux de réponse comparables à ceux des secteurs littoraux.