Les modes de déplacements

Les modes de déplacements


Près de 1,7 million de déplacements en voiture soit 66% de l’ensemble des flux

Les déplacements en voiture regroupent ici les déplacements en voiture conducteur et voiture passager.

 

 2,2 déplacements quotidiens en voiture par habitant

Voiture : Répartition des déplacements selon les EPCI

Le nombre des trajets en voiture varie de manière importante selon les territoires, la CIREST en comptant le moins (240 391 déplacements) et le TCO, le plus (436 117 déplacements). Les habitants de la CINOR et du TCO génèrent 49% des déplacements en voiture (près de 820 000 déplacements par jour).

Voiture : Taux de mobilité selon les EPCI

Le taux de mobilité en voiture des habitants varie, selon les EPCI, de 2,1 déplacements par jour par habitant et 2,07 respectivement dans la CIVIS et la CINOR à 2,48 dans la CASUD.

La comparaison entre le taux de mobilité des habitants des secteurs littoraux et celui des mi-pentes montre de plus importantes variations, en particulier dans la CINOR et le TCO, où il est plus élevé dans les mi-pentes que celui sur le littoral.

Dans ces territoires, la part légèrement plus élevée dans les hauts et les mi-pentes que sur le littoral, de grands ménages (4 personnes et plus), d’actifs ayant un emploi et de personnes âgées de 25 à 49 ans, semble indiquer un caractère résidentiel plus marqué des hauts et des mi-pentes. L’analyse des flux internes à ces EPCI montre par ailleurs que les hauts et les mi-pentes de ces territoires génèrent pour la plupart de nombreux échanges avec les secteurs littoraux.

 Motifs SESAME de déplacement en voiture

Voiture : les motifs de déplacement

Les déplacements en voiture se répartissent à parts presque égales entre trois motifs : accompagnement, loisirs et travail (environ un quart des déplacements chacun).

Le dernier quart correspond à des déplacements liés aux achats (16%) et à l’enseignement (9%).

A l’échelle de chacun des territoires, la répartition par motif des trajets en voiture ne connait que de très minimes variations.

Les flux en voiture

Voiture : les flux internes et externes aux EPCI

Sur l’ensemble des déplacements réalisés quotidiennement en voiture, 86% sont des flux internes, c’est-à-dire qu’ils ont un point de départ et d’arrivé dans le même EPCI. Ce taux élevé est toutefois moins important que celui prenant en compte l’ensemble des modes (atteignant 90%). Le taux de trajets internes en voiture dans la CINOR (87%) et le TCO (91%) est supérieur à la moyenne. Il est au contraire supérieur à la moyenne dans la CIVIS (83%) et dans la CASUD (82%).

14% des déplacements en voiture sont des déplacements externes, ce qui rejoint le fait que la distance moyenne des déplacements en voiture est plus importante que pour la plupart des autres modes (8,8 km contre 6,7 km en moyenne).

La répartition de ces déplacements externes en direction des différents EPCI reste comparable à celle tous modes confondus.

L’automobile est le mode le plus utilisé pour les déplacements externes : avec plus de 234 000 déplacements, elle capte 92% de ces flux externes, contre 14 900 pour les transports collectifs (soit 6%).

Les flux entre EPCI sont principalement réalisés entre EPCI voisins :

  •  Entre la CINOR et le TCO : plus de 16 000 déplacements par jour,
  •  Entre la CINOR et la CIREST : plus de 28 000 déplacements par jour dans chaque sens,
  •  Et surtout entre la CASUD et la CIVIS : plus de 37 800 déplacements par jour dans chaque sens (plus particulièrement entre le secteur CASUD littoral et le secteur CIVIS littoral : plus de 32 700 déplacements par jour dans chaque sens).

Les échanges entre EPCI voisins sont même souvent plus importants en volume que les déplacements entre littoral et mi-pentes d’un même EPCI. C’est un enjeu important à prendre en compte dans les politiques de mobilité et en particulier dans l’organisation des offres de transports collectifs : ces derniers peuvent vraisemblablement capter une partie de ces flux automobiles.

Les secteurs littoraux attirent d’importants volumes de trafics venant des secteurs voisins, qu’ils appartiennent ou non au même EPCI.

 

En moyenne, les déplacements en voiture durent 21 minutes pour 8,8 km parcourus

Voiture : les distances de déplacement selon le motif

Avec près de 13 km en moyenne, le motif travail est celui pour lequel les habitants de La Réunion réalisent les trajets en voiture les plus longs. C’est en effet presque le double de la distance moyenne des déplacements tous modes et tous motifs confondus (6,7 km). Ceux liés aux loisirs, à la visite d’un tiers ou à des démarches atteignent quant à eux près de 10 km en moyenne.

Voiture : les durées de déplacement selon le motif

La durée moyenne des déplacements en voiture s’élève à 21 minutes : elle est ainsi légèrement inférieure à la durée moyenne des déplacements tous modes et tous motifs confondus (22 minutes). De 16 à 29 minutes selon les motifs, les temps moyens consacrés à ces déplacements sont en relation avec les distances parcourues

Conditions de stationnement par motif

Voiture : Lieu de stationnement

Cette analyse porte sur les motifs de destination pour les conducteurs de véhicule particulier ou les conducteurs de fourgonnet, camionnette ou camion. Les lieux d stationnement suivant : "Dans un parc relais du réseau de transports urbains ou interurbains",  "Dans un parking de co-voiturage" et "Dans un bâtiment ou logement (couloir, balcon, entrée,...)" ne concernent que la partie enquêtée en face à face

Au domicile, les automobilistes sont près de 80% à stationner leur véhicule dans un garage, un box ou autre type d’emplacement réservé. En revanche, sur le lieu de travail, tout comme lors de visite à des proches, la majorité des automobilistes stationnement leur véhicule dans la rue ou sur un parking.

Par ailleurs, les parcs de stationnement à ciel ouvert sont aussi largement utilisés, principalement lors de stationnements pour achats dans de grands magasins (près de 85% des lieux de stationnement utilisés dans ce cas), pour l’école (plus de deux tiers des cas) et les loisirs (la moitié des lieux de stationnement).

L'utilisation des parkings de covoiturage est de l'ordre de 1% des cas pour le motif école. La représentativité du stationnement en parcs relais ne permet pas d'avancer de valeur (de l'ordre du dixième de %) des véhicules pour le motif travail.

Voiture : Nature de stationnement

Cette analyse porte sur les motifs de destination pour les conducteurs de véhicule particulier ou les conducteurs de fourgonnet, camionnette ou camion.  La nature de stationnement "Stationnement zone bleue ou zone à macaron" ne concerne que la partie enquêtée en face à face. Les déplacements pour motif "accompagnement" caractérisés par "Arrêt pour prendre ou déposer une personne / prendre du carburant" ne sont pas pris en compte.

À La Réunion, dans 96,5% des cas, le stationnement utilisé est gratuit. Même pour les motifs « Achats autres commerces » (5,4% de stationnement payant) et « Démarches, soins et autres » (6,6% de stationnement payant), la part du stationnement payant est très faible. Le stationnement en zone bleue ou en zone à macaron n’a pas été cité.

Seulement 2% des déplacements pour le motif travail correspondent à du stationnement payant à la charge de l’automobiliste : les actifs rencontrent donc peu de contraintes pour garer leur véhicule sur leur lieu de travail. Or la disponibilité d’une place de stationnement sur le lieu de travail est un facteur déterminant de l’usage de la voiture.

Ces résultats reflètent la situation actuelle, le stationnement payant étant concentré principalement dans les centres villes (Saint-Denis, Saint-Paul, Saint-Pierre). Enfin, les stationnements illicites correspondent a priori majoritairement à des stationnements de courte durée, en particulier pour la dépose d’une personne accompagnée, des achats dans des commerces de proximité ou des démarches médicales ou administratives, donc des déplacements plutôt occasionnels.

 

La marche, deuxième mode après la voiture : plus de 630 000 déplacements par jour soit 25% de l’ensemble des flux

 

0,83 déplacement quotidien par habitant à pied

Marche : Répartition des déplacements selon les EPCI

Les habitants du TCO, de la CINOR et de la CIVIS réalisent les trois-quarts de l’ensemble des déplacements à pied. La CIREST et la CASUD génèrent moins de déplacements à pied, du fait des caractéristiques moins urbaines de ces deux territoires.

Marche : Taux de mobilité selon les EPCI

Si le nombre moyen de déplacements à pied quotidien par habitant dans la CIREST et la CIVIS (0,84) est proche de la moyenne globale de la Réunion (0,83), il est supérieur dans la CINOR et le TCO (respectivement 0,93 et 0,88). Celui de la CASUD est en revanche le plus bas (0,56). Ces écarts s’expliquent notamment par les caractéristiques urbaines des territoires.

Le rapport entre le taux de mobilité à pied dans les secteurs côtiers et les secteurs mi-pentes de chacun des EPCI ne semble pas suivre de logique globale. En effet, alors qu’il est supérieur dans les secteurs côtiers de la CINOR et de la CIREST, il est inférieur dans les secteurs côtiers des autres EPCI. A noter que le secteur « CASUD littoral » qui présente le taux de mobilité à pied le plus bas (0,5) englobe la partie la plus dense du Tampon ou le relief est plus marqué que dans les zones qui sont effectivement situées sur le littoral.

De plus, l’écart selon les secteurs présente une large amplitude, que le territoire soit urbanisé ou plus rural. Cet écart s’explique peut-être par des critères plus locaux, selon les conditions de déplacements à pied (aménagement des espaces publics) et selon la mixité des fonctions.

Motifs de déplacement à pied

Marche : les motifs de déplacements

Sur l’ensemble des déplacements réalisés à pied à La Réunion, plus d’un tiers l’est pour un motif lié à des activités de loisirs, de visites ou de démarches. Les trajets à destination des lieux d’enseignement regroupent quant à eux un quart des déplacements à pied alors que seuls 10% sont à destination des lieux de travail. Les loisirs, les visites et l’école correspondent souvent à des activités de proximité, dans un rayon proche du domicile. En revanche, le motif travail correspond à des distances parcourues souvent plus importantes (11 km en moyenne) qui ne sont pas toujours compatibles avec la marche.

Chiffres cles : Les motifs de déplacement pour le mode Marche

La répartition par motif des déplacements à pied est sensiblement la même dans tous les EPCI. On relève toutefois que dans certains territoires, la pratique de la marche est plus soutenue, par exemple :

  •  Pour les motifs travail (13%), achats (16%) et loisirs (40%) dans la CINOR,
  •  Pour le motif école dans la CIREST (28%).

Des trajets à pied de 16 minutes pour 1,1 km parcouru en moyenne

Marche : les distances de déplacement selon le motif

La distance moyenne des déplacements à pied à destination des lieux de travail, d’enseignement, d’achat et pour accompagnement est inférieure à 1 km, tandis que ceux à destination des lieux de loisirs et de visites dépassent 1,5 km.

Marche : les durées de déplacement selon le motif

Les temps relatifs à l’accomplissement des trajets à pied pour les différents motifs sont en relation avec les distances parcourues, soit plus de 23 minutes pour les trajets liés aux loisirs et aux visites et de 10 à 13 minutes pour les autres motifs.

190 000 déplacements par jour en transports collectifs, soit 7,4% des mobilités

 

64% des déplacements en transport collectif sur le transport urbain majoritaire

Les transports urbains représentent 120 787 déplacements soit 4,73% de l’ensemble des déplacements et les transports interurbains 12 897 déplacements soit 0,50% de l’ensemble des déplacements.

La catégorie « Transport scolaire et autres » représente 55 420 déplacements quotidiens soit 29% des déplacements en transport collectif et 2,17% de l’ensemble des déplacements.

Elle regroupe les modes de déplacement suivants : passager autres autocars (dont lignes périscolaires, occasionnel, lignes internationales en cabotage), passager taxi collectif et passager autre réseau urbain. L'analyse des motifs de destination des déplacements « Transport scolaire et autres » montre que plus de 92% de ces déplacements sont à affecter au transport scolaire seul.

0,25 déplacement quotidien par habitant en transports collectifs

TC : Répartition des déplacements selon les EPCI

A l’échelle locale, 60% des déplacements en transports collectifs (tous réseaux confondus) se concentrent dans les territoires du nord et de l’ouest (CINOR et TCO).

De près de 70 000 déplacements par jour dans la CINOR, à moins de 16 000 dans la CASUD, le nombre de déplacements en transports en commun dans chacun des territoires connait d’importantes variations.

TC : Taux de mobilité selon les EPCI

Les habitants de La Réunion effectuent en moyenne 0,25 trajet en transport collectif par jour et par habitant.

Dans la CINOR, ce nombre est quatre fois plus important que dans la CASUD où il est de 0,1. Le niveau de desserte en transport en commun et le taux de motorisation des ménages sont certains des éléments pouvant l’expliquer.

A une échelle plus fine, le taux de mobilité en transport collectif est plus élevé dans les mi-pentes du TCO, de la CASUD et de la CIREST.

Les motifs SESAME de déplacement en transport en commun

TC : les motifs de déplacement

Largement majoritaires, les motifs école et études concernent près de 60% des déplacements en transport en commun. Une part importante des scolaires et étudiants est en effet captive de ce mode et ne dispose pas d’autre moyen de transport, en particulier les plus jeunes (moins de 18 ans).

Plus d’un déplacement sur 5 en transport en commun est lié aux loisirs et aux visites.

Moins de 10% des déplacements en transport en commun sont réalisés pour se rendre au travail. Favoriser le report modal des actifs vers les transports collectifs reste donc un enjeu majeur, d’autant qu’il concerne des flux importants et quotidiens.

TC : Les motifs de déplacement pour le mode Transports collectifs

Selon les territoires, les habitants utilisent les transports en commun pour des motifs plus ou moins variés, en fonction des caractéristiques de la desserte. Par exemple, sur le territoire de la CINOR, les transports collectifs sont plus fréquentés qu’ailleurs pour les achats, les loisirs et les visites. Les pôles attractifs générant ces déplacements y sont en effet nombreux (ex. : commerces en centre-ville, CHU, administrations) et l’offre en transports en commun s’y prête également.

En effet, de 46% dans la CINOR à 71% dans la CIVIS, les déplacements à destination des lieux d’enseignement (de l’école primaire aux universités) sont les plus représentés pour ce mode dans l’ensemble des territoires.

Par ailleurs, dans chacun des territoires de la Réunion, les déplacements en transports en commun à destination du lieu de travail et ceux pour achats représentent une part comparable, de 8% en moyenne. Ceux pour accompagnement restent dans tous les cas minoritaires et concernent en moyenne 2% des déplacements en transports collectifs.

 Les flux en transports en commun

TC : Flux en TC entre les EPCI et les D10

Sur l’ensemble des trajets en transport en commun effectués chaque jour, près de 92% sont des déplacements internes aux EPCI. Dans la CINOR et le TCO, plus fortement dotés en générateurs de déplacements, ce taux atteint même 95% (contre moins de 90% chez les autres).

Par ailleurs, dans la CIREST et la CASUD, la part des déplacements externes est plus importante que dans les autres EPCI et ces flux sont majoritairement concentrés vers un seul autre EPCI. En effet, près de de 85% des trajets externes réalisés à partir de la CIREST se dirigent vers la CINOR (2 410 déplacements par jour) et tout autant de trajets effectués à partir de la CASUD vont en direction de la CIVIS (2 200 déplacements par jour). Ces

flux témoignent d’un usage important des lignes interurbaines et reflètent aussi l’imbrication forte entre les deux territoires de la CASUD et de la CIVIS.

Mis à part dans la CIREST qui fait ici exception7, dans l’ensemble des EPCI, les flux de déplacement en transports en commun se dirigent majoritairement vers les secteurs littoraux de l’EPCI dont ils sont issus, quel que soit leur secteur de départ. Ainsi, dans les secteurs littoraux, 78% des flux en transports collectifs sont internes et 22% sont externes. Dans les mi-pentes et les hauts, 45% des flux sont internes et 55% sont externes.

Dans la CIREST, si le secteur littoral présente un des plus importants taux de déplacement en transports en commun interne, le secteur des mi-pentes et des hauts est celui, parmi tous les EPCI, dans lequel les déplacements vers le secteur littoral présentent le taux le plus faible.

 Taux d’abonnement

Les questions concernant les abonnements à des réseaux de transports urbains ou interurbains ne concernent que les personnes enquêtées en face à face, c'est-à-dire sur les zones littorales.

12,7% des habitants des zones littorales de la Réunion disposent d’un abonnement à un réseau urbain et 5,1% sont abonnés au réseau de transport interurbain Car Jaune.

Ces moyennes subissent de très importantes variations au niveau local. En effet, moins de 5% des habitants de la CIREST sont abonnés à un réseau de transport en commun quel qu’il soit, tandis que ce taux atteint plus de 20% dans la CINOR.

Répartition des abonnés aux réseaux de transport en commun selon le type de prise en charge (réseaux urbains et interurbains seulement)

Il convient de souligner que les transports scolaires ne sont pas intégrés ici. En effet, ces données sont issues d’une partie du questionnaire de l’enquête qui porte exclusivement sur les abonnements aux réseaux urbains (Citalis, Estival, Carsud, Alternéo, Kar’Ouest) et interurbains (Car Jaune).

Parmi l’ensemble des abonnés, la part de la gratuité est importante : près de la moitié des abonnés dans les transports en commun urbains (46,5%), et plus des deux tiers sur le réseau Car Jaune (64,7%). Sur la plupart des réseaux, la gratuité est proposée pour certaines catégories d’usagers, en particulier pour les séniors et les personnes à mobilité réduite.

La part d’abonnés bénéficiant d’une prise en charge totale ou partielle de la part de l’employeur concerne moins de 8% des abonnés des réseaux urbains (5 745 personnes), et environ 5% des abonnés aux autres réseaux (1 688 personnes), soit un peu plus de 7 430 personnes.

En complément du graphique ci-dessus, il convient de souligner que 19,1% des personnes abonnées disposent d'un abonnement combiné sur les réseaux urbains et interurbains, soit 7 028 personnes.

La distance moyenne d’un trajet en transport en commun est de 7,9 km

TC : Distance de déplacement selon les motifs

La distance moyenne des déplacements en transports collectifs (7,9 km) est légèrement supérieure à la distance moyenne tous motifs et tous modes confondus (6,7 km).

Le travail ainsi que les loisirs et visites, parmi les premiers motifs de déplacements en transports en commun, sont aussi ceux pour lesquels les distances moyennes parcourues par ce mode sont les plus longues (respectivement 9,89 km et 9,7 km alors que celles des autres motifs avoisinent les 7 km).

La comparaison avec les distances moyennes tous modes pour les différents motifs montre que les transports collectifs sont utilisés pour des distances supérieures à la moyenne pour le motif travail mais pour des distances plus courtes pour tous les autres motifs.

 

Les trajets en transports en commun durent 41 minutes en moyenne

TC : Durée de déplacement selon les motifs

La durée des déplacements en transports en commun (41 minutes) est presque deux fois supérieure à la durée moyenne tous motifs et tous modes confondus (22 minutes), ce qui joue en défaveur de l’attractivité des transports collectifs par rapport à la voiture notamment. Elle varie selon le motif de déplacement, proportionnellement à la distance parcourue. Toutefois, si la vitesse moyenne de l’ensemble des déplacements en transport en commun est de 11,5 km/h, celle des trajets pour accompagnement est plus basse (environ 9,5 km/h).

 

 Fréquence d'utilisation d'un réseau de transport en commun

63% des habitants de plus de 5 ans de l'Île de la Réunion déclarent ne pas utiliser de réseaux de transport en commun urbains et 77% déclarent ne pas utiliser les autres réseaux. Ces proportions sont similaires pour les habitants des zones littorales et des mi-pentes.

 Opinions quant aux conditions de mobilité par ce mode

Les 22% d'habitants des secteurs littoraux réalisant au moins deux déplacements par mois sur un réseau de transport en commun urbain ont précisé le motif principal d'utilisation.

Dans les secteurs littoraux comme dans les mi-pentes et les hauts, le principal motif d’utilisation de l’automobile est l’absence d’un moyen de transport personnel. Toutefois, ce motif représente près de 70% des personnes interrogées sur le littoral et moins de la moitié dans les autres secteurs, ce qui rejoint le fait que les ménages résidant dans les hauts et les mi-pentes sont plus motorisés. La part des publics captifs des transports en commun est, dans tous les cas, importante.

TC Opinions : motifs d'utilisation des transports en communs

Sur le littoral, tous les autres motifs comptent moins de 10% des suffrages, le coût et la facilité d’usage des transports collectifs étant les deux seuls à dépasser 5%.

Les 6% d'habitants des mi-pentes et des hauts réalisant au moins deux déplacements par mois sur un réseau de transport en commun urbain ont précisé le motif principal d'utilisation.

Dans les mi-pentes et les hauts, près de 20% des usagers des transports en commun les préfèrent pour des raisons liées à l’écologie alors que ce critère ne dépasse pas 3% sur le littoral. Les résidents des hauts et des mi-pentes semblent donc plus sensibles aux questions environnementales. Les personnes plaçant en premier la question environnementale sont plutôt jeunes (37% ont moins de 30 ans, dont 27% ont moins de 20 ans), 20% sont des élèves ou étudiants et 54% des ouvriers. Compte tenu de la taille de l'échantillon (seulement 132 personnes), une analyse plus approfondie n'est pas pertinente.

Les autres motifs principaux, le coût et la facilité, présentent des taux de réponse comparables à ceux des secteurs littoraux.

 

Le vélo : plus de 32 000 déplacements par jour soit une part modale de 1,3%

 

 0,04 déplacement quotidien par habitant à vélo

Vélo : Répartition des déplacements selon les EPCI

C’est dans le TCO que le nombre moyen de déplacements à vélo réalisés chaque jour est le plus important : 10 508, contre moins de 5 500 en moyenne ans le reste de La Réunion.

Vélo : Taux de mobilité selon les EPCI

Chaque jour en moyenne, les habitants de La Réunion réalisent 0,04 déplacement à vélo. Toutefois, de même que le taux d’équipement des ménages, le taux de mobilité à vélo diffère dans chacun des EPCI, de 0,026 dans la CINOR, à plus du double dans la CIREST et le TCO.

Si le taux de mobilité à vélo est supérieur dans les secteurs littoraux par rapport aux zones de mi-pentes et des hauts dans le TCO et la CIVIS, il y est inférieur dans tous les autres EPCI.

Motifs de déplacement à vélo

Vélo : Les motifs de déplacements

Avec plus de 50% de ses usages liés aux loisirs, le vélo est plus aujourd’hui une activité sportive et de détente qu’un mode de déplacement quotidien à part entière.

Un quart des trajets par ce mode sont toutefois réalisés par des actifs se rendant sur leur lieu de travail (plus de 8 000 déplacements par jour).

Le vélo est moins utilisé à destination des lieux d’enseignement (10%) et pour des motifs d’achat (10%).

Cependant, le vélo présente un potentiel de développement important pour tous les motifs de déplacements puisqu’il n’en capte qu’une faible partie actuellement :

  •  2,2% des déplacements de loisirs,
  •  1,7% des 487 464 déplacements quotidiens liés au travail,
  •  Moins de 1% des déplacements pour chacun des autres motifs.

Vélo : Les motifs de déplacements pour le mode "Vélo"

Dans l’ensemble des EPCI, les loisirs et visites sont le premier motif d’utilisation du vélo. Par ailleurs, si les autres motifs ne connaissent pas tous la même représentativité (notamment ceux pour accompagnement, non représentés dans la CASUD, la CIVIS et le TCO), le travail constitue toujours le second motif de déplacement à vélo.

Le vélo est particulièrement utilisé dans la CASUD pour les loisirs et les visites (60% des déplacements à vélo).

Des trajets à vélo de 20 minutes pour 3,1 km parcourus

Vélo : les distances de déplacement selon le motif

D’une distance moyenne respective de 3,54 km et 3,22 km, les déplacements pour loisirs et visite et ceux à destination du lieu de travail sont les plus longs pour ce mode. Ceux à destination des lieux d’enseignement et ceux pour accompagnement sont plus courts, proches de 2,5 km en moyenne.

Enfin, ce sont les déplacements pour achats, les plus difficiles à réaliser à vélo en raison de la charge potentielle à transporter, qui sont les plus réduits en termes de distance : le vélo est utilisé pour des achats de proximité (8% contre seulement 2% pour des achats en grands magasins).

Vélo : les durées de déplacement selon le motif

Les temps de trajet moyens des déplacements à vélo les plus élevés sont ceux pour les loisirs et visites, alors que les plus réduits sont à destination des lieux d’achat et pour accompagnement. En dehors des trajets d’agréments (notamment pour loisirs), ce sont pour les motifs contraints et quotidiens (travail et école) que les temps de trajet sont les plus longs (durée supérieure à 14,5 minutes en moyenne, contre moins de 10 minutes pour les autres motifs).

Vélo : les distances de déplacement selon l'EPCI

Si la part modale du vélo n’est pas la même dans tous les EPCI, la distance moyenne parcourue par ce mode ne varie que faiblement d’une intercommunalité à l’autre. D’une moyenne de 3,1 km, elle est de 2,89 km dans la CIVIS contre 3,43 km dans la CASUD, soit un écart de 10% environ entre la plus courte et la plus importante.

Vélo : la durée de déplacement selon l'EPCI

D’une durée moyenne de 20 minutes, les déplacements à vélo sont effectués à une vitesse moyenne proche de 9 km/h. Paradoxalement, il est toutefois à noter que les EPCI dans lesquels les trajets à vélo sont de plus longue distance sont aussi ceux dans lesquels ils sont de plus courte durée (ex. : CASUD). Les caractéristique géographiques et notamment topographiques de chacun des EPCI, de même que les aménagements dédiés à ce mode peuvent expliquer ce phénomène

Conditions de stationnement des vélos par motif

Vélo : Lieu de stationnement

Globalement, ce sont dans des garages, box et autres emplacements réservés que les vélos sont le plus souvent stationnés, en particulier au domicile, où ce mode de stationnement concerne plus de 80% des vélos. Lors de déplacements pour achats ou loisirs, les vélos sont en revanche majoritairement stationnés dans la rue ou dans un parc de stationnement à ciel ouvert (dans environ 50% des cas).

Vélo : Nature de stationnement

Quel que soit le motif de déplacement, le stationnement des vélos est gratuit, aucune offre de type consigne sécurisée avec abonnement n’étant disponible à La Réunion.

Par ailleurs, les résultats de l’enquête montrent que la prise en charge des indemnités kilométriques par l’employeur n’est pas encore une réalité sur le territoire.

 Fréquence d’utilisation du vélo et opinions sur les conditions de déplacement à vélo

Pour les habitants de l'Île de La Réunion :

  •  3,5% déclarent utiliser un vélo tous les jours ou presque,
  •  4,9% utiliser un vélo pour deux déplacements par semaine minimum,
  •  2,2% utiliser un vélo pour deux déplacements par mois minimum,
  •  6,9% exceptionnellement,
  •  et jamais pour 82,5%.

Les 10,6% d'habitants des secteurs littoraux réalisant au moins deux déplacements par mois en vélo ont précisé le motif principal d'utilisation

Vélo Opinions : motifs d'utilisation du vélo

Pour la majorité des usagers du vélo, le principal motif d’utilisation de ce mode est l’avantage qu’il procure pour la santé. Si ce motif est le principal pour plus de 50% des usagers habitant le littoral, il concerne 60% de ceux résidants dans les hauts et les mi-pentes. Dans ce dernier secteur, plus de 20% des cyclistes ont recours au vélo principalement pour ses qualités écologiques, les autres motifs ne dépassant pas un taux de représentation de plus de 5%.

Dans les secteurs littoraux en revanche, l’écologie, l’absence d’un autre mode et la facilité d’usage disposent tous d’une part de plus de 10%.

Vélo Opinions : aménagement pour améliorer l'usage du vélo

Pour la part la plus importante des cyclistes, la création de nouveaux aménagements est l’action principale à mettre en œuvre pour favoriser les déplacements à vélo. Toutefois, par son imprécision, cette réponse pourrait aussi concerner l’ensemble des autres actions proposées.

Dans les secteurs littoraux, pour plus d’un quart des usagers du vélo, c’est la création de parkings à vélos à proximité des équipements qui devrait être mise en œuvre en premier lieu, alors que la continuité du réseau de voies cyclables retient moins de 15% des votes.

Dans les mi-pentes et les hauts en revanche, ce type d’aménagement est primordial pour près d’un quart des cyclistes, alors que près de 20% d’entre eux jugent plus important l’aménagement de circulations.

 

Les deux-roues motorisés : près de 27 700 déplacements par jour soit une part modale de 1%

Le taux de mobilité est faible : 0,04 déplacement à deux-roues motorisés par habitant et par jour. Néanmoins, il est intéressant de souligner quelques traits caractéristiques de l’usage de ce mode :

  •  32% des déplacements à deux-roues motorisés correspondent à des déplacements pour le motif travail,
  •  88% des déplacements à deux-roues motorisés sont réalisés par des hommes.

Avec des déplacements de 9,8 km en moyenne, les deux-roues motorisés sont le mode de déplacement pour lequel la distance moyenne est la plus importante. La durée moyenne est de presque 20 minutes. Les deux-roues motorisés semblent constituer un mode de déplacement adapté pour des déplacements « longue distance », effectués quotidiennement, offrant une alternative à la voiture avec des gains de temps sur des itinéraires où la circulation peut être dense.

 

Les déplacements multimodaux

Modes : Répartition des déplacements intermodaux

99,4% des déplacements sont réalisés avec un seul mode. Seulement 0,6% des déplacements sont donc multimodaux soit près de 10 300 déplacements quotidiens.

Ces déplacements multimodaux sont très hétérogènes dans les modes utilisés :

  •  65% sont réalisés sur des réseaux de transports collectifs différents (réseau urbain -> réseau interurbain ou inversement),
  •  30% sont réalisés en partie en voiture, comme conducteur pour 8,4% et comme passager pour 22%.

Le faible échantillon disponible ne permet pas une analyse plus fine de ces déplacements.

Synthèse.

 

  •  Premier mode de déplacement, la voiture est utilisée pour 66% des déplacements, deux fois plus en tant que conducteur (45%) qu’en tant que passager (21%).

Comme pour l’ensemble des flux, les déplacements de proximité sont prédominants : plus de 85% des trajets en voiture ont un point de départ et d’arrivée dans le même EPCI. Les flux externes se font surtout entre EPCI voisins.

La voiture est surtout utilisée pour les loisirs, visites et démarches diverses (28%), l’accompagnement d’un tiers (24%) et le travail (23%).

A destination, dans 96,5 % des cas, le stationnement utilisé est gratuit.

  •  La marche est le second mode de déplacements, avec une part modale de 25%.

Les trajets à pied, dont plus de la moitié est réalisée dans la CINOR et le TCO, sont principalement liés aux activités de loisir, de visite ou de démarche (37%) ainsi qu’à l’école et aux études (24%).

  •  7% des déplacements sont réalisés en transports en commun. 60% de ces déplacements en transports en commun se concentrent dans la CINOR et le TCO.

Comme pour la voiture, plus de 90% des flux sont internes aux EPCI, qui correspondent aux périmètres des réseaux urbains.

L’enseignement principalement (58%), mais aussi les loisirs et les visites (22%), sont les premiers motifs de déplacements en transports en commun.

Ainsi les scolaires et les étudiants représentent une part importante des 13% d’abonnés des réseaux de transports en commun urbains.

Le report modal des actifs vers les transports collectifs constitue un enjeu important : ils ne représentent aujourd’hui que 9% des usagers.

  •  Avec 32 000 déplacements par jour, la part modale du vélo est de 1%. Plus de 50% des déplacements à vélo sont liés aux loisirs ou aux visites : le vélo est donc plus utilisé de façon occasionnelle que comme un mode de déplacement du quotidien.