La CIVIS, Communauté Intercommunale des Villes Solidaires du Sud (original)

La CIVIS, Communauté Intercommunale des Villes Solidaires du Sud


Les périmètres d’analyse

CIVIS : le territoire de la CIVIS

Le découpage D10 distingue deux secteurs sur le territoire de la CIVIS :

  •  Le premier, qui correspond au littoral, enquêté en face à face, regroupe 82% de la population (en rose foncé sur la carte ci-dessus),
  •  Le second, qui couvre les Hauts, enquêté par téléphone, compte 18% de la population (en rose clair).

Le territoire est également découpé en 23 secteurs de tirage (DTIR) :

  •  18 secteurs de tirage enquêtés en face à face (en rose foncé),
  •  5 secteurs de tirage enquêtés par téléphone (en rose clair).

 

Contexte et enjeux de mobilité

Le territoire de la CIVIS s’étend sur six communes : Saint-Pierre, Saint-Louis, L’Etang-Salé, Petite-Ile, Les Avirons et Cilaos

Totalisant 173 767 habitants (selon l’EDGT), il est desservi par trois réseaux de transport en commun :

  •  Les Car Jaune (9 lignes desservant le territoire)
  •  Le réseau Car Sud (4 lignes desservant le territoire)
  •  Le réseau Alternéo (réseau local, 54 lignes desservant le territoire)

Si la CIVIS ne dispose pas pour l’heure de PDU et que le document d’urbanisme de référence utilisé est le Schéma d’Aménagement Régional (SAR), un SCOT est actuellement en cours de réalisation.

 

Caractéristiques des ménages et de la population

 

 Le nombre moyen de personnes par ménage (2,72) est proche de la moyenne de La Réunion

Ménage : Composition des ménages

La répartition des ménages selon leur taille ne se distingue pas non plus de la moyenne réunionnaise. Dans la CIVIS comme dans la plupart des autres EPCI de La Réunion, les ménages d’une ou deux personnes représentent plus de la moitié de l’ensemble des ménages, alors que ceux de trois personnes représentent 1/5 des ménages. Les ménages de 4 personnes et plus représentent près d’un tiers des foyers de la CIVIS.

Ménage : Composition des ménages par EPCI et D10

Dans la CIVIS, les ménages composés d’une ou deux personnes sont plus représentés sur le littoral (52%) que dans les mi-pentes et les hauts (44%).

Les ménages de quatre personnes et plus présentent une part plus importante dans les mi-pentes et les hauts (34%) que sur le littoral (28%).

Population

 Les classes d’âges suivent une répartition identique à celle de l’ensemble de La Réunion

Âge : Répartition des classes d'ages

Les 35-49 ans, composant 22% de l’ensemble de la population, sont les plus représentés, suivis des 50-64 ans (17%).

Les moins de 35 ans représentent un peu plus de la moitié de la population (52%), et les plus de 35 ans, un peu moins (48%). Cet âge est donc proche de l’âge médian des habitants.

30% de la population a moins de 18 ans et n’est donc pas en âge de conduire.

60% des habitants exercent une activité (travail, études)

CSP : Répartition des classes sociaux professionnelles

La répartition de la population de la CIVIS par catégories socio-professionnelles est proche de celle observée à l’échelle de La Réunion.

Les élèves et étudiants représentent près d’un tiers des habitants (29%), et les employés plus d’un quart.

Les scolaires (avant le bac) et les travailleurs à temps plein représentent près de la moitié de la population, alors que près d’1/5 des habitants sont en recherche d’emploi.

Emploi et chômage

Occupation : Répartition de la population selon l'activité

Comme pour les catégories socio-professionnelles, la répartition de la population selon l’occupation des personnes est assez représentative de la situation réunionnaise.

La part des ouvriers (16%) est supérieure à la moyenne (13%). La catégorie des inactifs l’est également (9% contre 7% en moyenne).

Habitat

Avec 458 habitants par km², le territoire est le deuxième en densité après celui de la CINOR

Habitat : Caractéristiques de la population

Dans les hauts et les mi-pentes, cette densité moyenne est de 155 hab./km². Elle est près de cinq fois supérieure sur le littoral où elle s’élève à 774 hab./km², avec toutefois encore d’importantes disparités locales. La densité varie de 64 hab./km² à Cilaos à près de 6 400 hab./km² dans le centre de Saint-Louis.

Globalement, les plus fortes densités correspondent aux centres-villes de Saint-Louis et de Saint-Pierre.

 66% de logements individuels isolés

Pour cet indicateur, seuls ont été interrogés les ménages des secteurs enquêtés en face à face.

Habitat : type d'habitat uniquement pour les zones littorales par D10

Ce taux est un des plus importants de La Réunion. Les logements individuels représentent en tout 81% du parc.

La part des autres types de logements (individuels accolés à 15%, petits collectifs 15% et grands collectifs 4%), est en revanche parmi les plus basses.

La compacité du bâti et la densité sont des enjeux importants pour la définition des futures politiques de développement. De même, la continuité de l’urbanisation et la densification à proximité des axes majeurs de modes de transport alternatifs à la voiture peuvent avoir un réel impact sur les mobilités et leur usage. Dans cet objectif, le projet de RRTG25 permettra de structurer les polarités urbaines de Saint-Pierre et du Tampon.

Equipement des ménages

Un taux de motorisation des ménages dans la moyenne régionale

CIVIS : Taux de motorisation par D10 et DTIR

Le taux de motorisation moyen est de 1,04 véhicule par ménage, taux proche de la moyenne régionale qui est de 1,08 véhicule par ménage. 29% des ménages (soit plus de 18 600 ménages) n’ont pas de voiture et 28% (soit plus de 17 800 ménages) sont multi-motorisés, c’est-à-dire qu’ils possèdent au moins deux véhicules.

En moyenne, les habitants des mi-pentes et des hauts sont plus motorisés que ceux du littoral (1,20 véhicule par ménage contre 1,01 véhicule).

Les secteurs où le taux de motorisation des ménages est inférieur à 1,00 véhicule par ménage correspondent à trois catégories : les centres-villes de Saint-Louis et de Saint-Pierre, des quartiers prioritaires de la politique de la ville (ex. : Ravine Blanche, Rivière Saint-Louis) et enfin, Cilaos, dont le caractère isolé et l’accès difficile contraignent les échanges avec le reste du territoire.

69% des habitants de plus de 18 ans titulaires du permis de conduire

CIVIS : Permis de conduire chez les plus de 18 ans

Les habitants de la CIVIS ont un taux de possession du permis de conduire très proche de la moyenne réunionnaise (70%), mais d’importantes différences existent à l’échelle locale. Le taux le plus bas est relevé dans

le centre de Saint-Louis (centre-ville, Bas de la Ville, Bel Air), où le taux de motorisation est inférieur à 1 véhicule par ménage. Moins de 45% des habitants du secteur du Bas de la Ville – Bel air possèdent le permis de conduire.

Le taux de possession du permis est élevé dans les mi-pentes et les hauts, comme dans les secteurs de la Ligne des Bambous et du Tévelave où il dépasse 80%, où le taux de motorisation est aussi le plus élevé. En effet, les hauts et les mi-pentes disposent à la fois d’une densité urbaine plus faible induisant des déplacements plus longs, d’une topographie moins favorable à l’usage des modes actifs, et d’une desserte en transports en commun moins dense.

 Chaque ménage de la CIVIS possède en moyenne 0,59 vélo

CIVIS : Taux d'équipement de ménages en vélo

Ce taux d’équipement en vélo est inférieur à la moyenne régionale qui s’élève à 0,65 vélo par ménage.

Globalement, les secteurs dans lesquels les ménages sont les plus motorisés sont aussi ceux dans lesquels ils sont le plus équipés en vélos. Le taux d’équipement en vélo est plus important dans les mi-pentes et les hauts (0,98 vélo par ménage) que sur le littoral (0,51 vélo par ménage). Le taux de mobilité à vélo est cependant plus élevé sur le littoral (0,05 déplacement par jour par habitant) que dans les mi-pentes et les hauts (0,02).

Les ménages habitant dans la partie nord-ouest du territoire, plus à l’intérieur des terres, sont davantage équipés en vélo que ceux de la partie Est, plus proche du littoral.

 

Caractéristiques générales de la mobilité selon les motifs

 

 Plus de 513 000 déplacements soit 20% de l’ensemble des déplacements à l’échelle de La Réunion

CIVIS : Taux de mobilité décliné par D10 et DTIR

Le taux de mobilité moyen des habitants de la CIVIS, de 3,21 déplacements par jour, est le plus bas de La Réunion (3,35 déplacements par jour en moyenne).

Comme dans la majorité des autres EPCI, il est plus important dans les mi-pentes et les hauts (3,36 déplacements par jour par habitant) que sur le littoral (3,17 déplacements par jour par habitant).

Dans les secteurs du littoral, le taux de mobilité varie de 2,42 à Trois Mares à Saint-Pierre à 3,7 dans le centre-ville de Saint-Pierre.

 

Un déplacement dure en moyenne 20 minutes pour 7,3 km

CIVIS : Distance d'un déplacement déclinée par D10 et DTIR

CIVIS : Durée d'un déplacement déclinée par D10 et DTIR

Les déplacements des habitants de la CIVIS sont plus longs en distance que la moyenne régionale (7,3 km contre 6,7 km) mais plus courts en durée (20 minutes contre 22).

Les déplacements des habitants des mi-pentes et des hauts sont en moyenne plus longs en distance (8,5 km) comme en durée (23 minutes) que ceux des habitants du littoral (6,9 km et 20 minutes) mais ils sont aussi en moyenne plus rapides (22,0 km/h contre 20,7 km/h). Une plus forte utilisation des transports en commun et de la marche sur le littoral peut expliquer cette différence, la vitesse moyenne de ces modes de déplacements étant plus faible que celle de la voiture.

 

 Les motifs de déplacement

 

36% des déplacements pour les motifs travail, école et études

CIVIS : Répartition des déplacements selon les motifs

La répartition par motif des déplacements effectués par les habitants de la CIVIS est très proche de celle de l’ensemble des déplacements réalisés à La Réunion.

Plus d’un tiers des déplacements est réalisé à destination des lieux de travail ou d’étude, et près d’un tiers pour les loisirs ou les visites.

Les secteurs d’attractivité selon les motifs

Pour l’ensemble des motifs de déplacement, le littoral polarise davantage de flux que le reste du territoire.

C’est plus particulièrement vers et autour du centre-ville de Saint-Pierre que se dirigent les flux, et vers L’Etang Salé – Les Bains, dans une moindre mesure mais pour plusieurs motifs.

Plus précisément, les flux liés au motif travail montrent l’importance, en termes d’emplois, du centre-ville de Saint-Pierre (7 580 déplacements) et de la zone d’activités de Pierrefonds (5 000 déplacements).

Les déplacements liés aux études se dirigent principalement vers les secteurs de Saint-Pierre Paradis Basse Terre, où sont situés l’Université et l’IUT (4 100 déplacements) et de Saint-Louis Roche Maigre le Pont Neuf (5 000 déplacements) ainsi que vers le centre-ville de Saint-Pierre (près de 5 000 déplacements).

Les déplacements liés aux achats convergent principalement vers la Ligne Paradis Basse Terre (6 400 déplacements) qui inclut notamment la zone commerciale le long de la RN3 et vers le centre-ville de Saint-Pierre (près de 5 200 déplacements).

CIVIS : Carte d'attractibilité par motif

Près de 75% des boucles de déplacements composées d’un aller et d’un retour

CIVIS : Longeur des boucles de déplacement

Tout comme dans les autres EPCI, près des trois quarts des boucles sont composées de 2 déplacements (un aller et un retour) et près d’un quart en comptent 3 ou 4.

Les boucles de 5 déplacements ou plus sont minoritaires et représentent moins de 5% de l’ensemble des trajets.

Le graphique ci-dessous représente les boucles de déplacements par motif. Au centre, figure le motif d’origine, en l’occurrence le domicile. Puis chaque cercle correspond à un déplacement et chaque portion de cercle à un motif, jusqu’au retour au domicile.

CIVIS : Les motifs dans les boucles de déplacement

Si la majorité des déplacements ne sont constitués que d’un aller-retour, cette donnée connaît d’importantes variations selon le motif de déplacement.

En effet, si plus de 85% des trajets à destination des lieux d’enseignement sont suivis d’un retour au domicile, près de 40% des déplacements pour accompagnement donnent lieu à (au moins) un autre trajet avant le retour au domicile.

Trois périodes de pointe dont une plus importante le matin

CIVIS : profil journalier selon les motifs

Comme dans les autres EPCI, l’ensemble des motifs de déplacement connaissent trois périodes de pointe : le matin, le midi et l’après-midi.

Les déplacements pour le travail sont principalement regroupés autour de trois périodes de pointe, dont l’importance est décroissante au cours de la journée :

  •  Le matin entre 6h30 et 8h (7 965 déplacements à 7h30),
  •  En milieu de journée entre 12h et 13h30 (6 028 déplacements à 12h),
  •  L’après-midi entre 16h et 17h (4 670 déplacements à 16h).

Les déplacements liés à l’école et aux études connaissent aussi trois périodes de pointe, le matin entre 6h et 8h, le midi entre 11h30 et 13h et l’après-midi entre 16h et 17h. Leur pic du matin (15 815 déplacements à 7h30) est plus important que celui du soir (7 265 déplacements à 16h), celui du midi étant le plus faible (5 901 déplacements à 11h30).

Les déplacements pour l’accompagnement suivent les mêmes variations que ceux liés au travail, à l’école et aux études.

En revanche, les déplacements liés aux loisirs et aux achats suivent des rythmes différents, avec deux périodes de pointe, une première dans la matinée de 8h à 12h pour les loisirs et de 9h à 12h pour les achats et une seconde dans l’après-midi de 15h à 19h. Les déplacements pour des loisirs et des visites se poursuivent plus tard dans la soirée que les autres.

Les pulsations urbaines selon les motifs

Les pulsations urbaines par motif représentées ici correspondent à l'activité des habitants de la CIVIS, quel que soit leur territoire de destination.

CIVIS : Les pulsations urbaines dans les motifs selon le secteur de résidence

85% des habitants effectuent au moins un déplacement au cours de la journée. La part des habitants en train de se déplacer ne dépasse pas 18% (plus de 29 500 personnes à 7h45).

En revanche, 15% des habitants restent immobiles tout au long de la journée, sachant que les facteurs de non-mobilité sont vraisemblablement variés : travail à domicile, chômage, handicap ou âge, congés, absence de moyen de déplacements, etc.

Les activités évoluent au cours de la journée, par exemple :

  •  A 8h, 27% des habitants sont à leur domicile, 22% sont sur leur lieu d’étude, 16% sont au travail et 15% sont en train d’effectuer un déplacement,
  •  A 10h, 24% sont sur leur lieu d’étude, 21% sont au travail, 23% sont à leur domicile et 9% sont en train d’effectuer un déplacement,
  •  A 18h, 62% sont à leur domicile, 8% réalisent des activités de loisirs ou des visites et 9% sont en train d’effectuer un déplacement.

 Des déplacements pour le motif travail plus longs en temps (27 minutes) et en distance (11 km)

CIVIS : Distance moyenne des déplacements selon les motifs

CIVIS : Durée moyenne des déplacements selon les motifs

Les déplacements pour les motifs travail, achats et accompagnement ont une durée moyenne inférieure à la moyenne réunionnaise. Ceux pour les motifs écoles, études, loisirs et visites ont une durée supérieure.

 

 Caractéristiques générales de la mobilité selon les modes

 

 Avec 65% des déplacements, la voiture est le premier mode utilisé

La répartition par mode des déplacements des habitants de la CIVIS est très proche de celle de l’ensemble de La Réunion. Près des deux tiers des déplacements y sont réalisés en voiture, un quart à pied, et 6% en transport en commun. La part des deux-roues, motorisés ou non, représente 3% de l’ensemble des trajets effectués dans la CIVIS.

L’engagement de la collectivité en faveur des modes alternatifs à l’automobile, en particulier le vélo, dont la part est très réduite (1%), mais aussi des transports en commun, relève donc d’un enjeu majeur.

A ce titre, des projets tels que le Réseau Régional de Transport Guidé (RRTG) et le projet Néo, porté par la CIVIS (7 lignes de Bus à Haut Niveau de Service ou BHNS), par ses caractéristiques et notamment la couverture du territoire qu’il offre, devrait conduire à une augmentation de la fréquentation des transports collectifs.

 

Une grande amplitude d’utilisation de la voiture

CIVIS : profil journalier selon les modes

Les différents modes de déplacement suivent des évolutions comparables au cours de la journée, avec trois pointes : le matin, le midi et l’après-midi.

L’amplitude horaire de l’usage de la voiture est plus importante que celle des autres modes, en particulier les transports en commun dont l’amplitude s’étend de 5h30 à 18h.

La voiture est très utilisée pendant la période de pointe du matin entre 7h et 8h, avec plus de 27 800 déplacements à 7h30. Elle l’est beaucoup moins aux pointes de la mi-journée, entre 11h et 12h (moins de 11 500 déplacements à 11h30) et un peu moins dans l’après-midi entre 15h30 et 17h (près de 23 000 déplacements à 16h).

Les déplacements en transports en commun connaissent trois périodes de pointe dans la journée, d’ampleur variable :

  •  Le matin entre 6h et 8h (avec un pic de 3 987 déplacements à 6h30),
  •  Le midi entre 11h et 13h (1 321 déplacements à 11h),
  •  L’après-midi entre 15h30 et 17h (2 710 déplacements à 16h).

 Des déplacements en transports collectifs plus longs en temps mais pas en distance

CIVIS : Distance moyenne des déplacements selon les modes

Les distances sont inférieures à la moyenne réunionnaise pour les déplacements en transports collectifs et en voiture mais plus longs pour les déplacements à pied.

CIVIS : Durées moyennes des déplacements selon les modes

La marche, privilégiée pour la réalisation de déplacements de proximité, est le mode dont la distance et la durée moyenne de trajet est la plus basse.

Si les déplacements en voiture sont ceux dont la distance moyenne est la plus élevée, les déplacements en transports en commun durent presque deux fois plus longtemps, leur vitesse de circulation étant inférieure.

CIVIS : Distance selon les modes de déplacement

Près de 70% des déplacements de moins de 500 mètres sont réalisés à pied (75% à l’échelle de La Réunion).

Si la part de la marche diminue pour les trajets de 500 m à 1 km, elle reste conséquente pour les déplacements de 1 à 2 km (près de 45%). La part des modes actifs dans ces trajets de courte distance présente encore un important potentiel, en particulier pour les trajets de moins d’1 km qui peuvent facilement être réalisés à pied.

La voiture est quant à elle utilisée pour la majorité des déplacements de plus d’un kilomètre, sa part augmentant avec les distances, alors que celle des transports en commun atteint son maximum pour les trajets de 5 à 7 km avant de redescendre pour les trajets de plus longue distance.

La voiture est aussi utilisée pour des déplacements de très courte distance, qui pourraient être faits à pied ou à vélo :

  •  Pour 29% des déplacements de moins de 500 m,
  •  Pour 47% des déplacements compris entre 500 m et 1 km,
  •  Pour 51% des déplacements compris entre 1 et 2 km,
  •  Pour 68% des déplacements compris entre 2 et 3 km.

Les flux de déplacements

 

Echanges avec les autres EPCI

7% des déplacements sont à destination d’autres EPCI

CIVIS : Échange avec les autres EPCI

Comme dans les autres EPCI, la très grande majorité des déplacements (93%) est interne au territoire.

Les déplacements externes à l’EPCI réalisés par les habitants de la CIVIS se dirigent majoritairement vers deux territoires voisins : d’abord la CASUD (57% des flux externes) et dans une moindre mesure, le TCO (33% des flux externes).

Près de la moitié des flux sortants sont à destination du domicile

CIVIS : Les motifs de déplacement pour les flux externes

Près de 50% des flux sortants sont le fait d’habitants d’autres EPCI retournant à leur domicile suite à une activité réalisée sur le territoire de la CIVIS (travail, achats, loisirs, visites ou autre), signe de son attractivité.

Moins de 20% des flux sortants sont liés aux loisirs et aux visites de même qu’au travail, soit moins que la moyenne des autres EPCI.

Les flux sortants à destination des lieux d’école et d’études, d’achats et d’accompagnement concernent, à eux trois, moins de 20% de l’ensemble des flux externes, l’offre disponible sur place suffisant vraisemblablement à répondre à la majorité des besoins.

 Les flux entrants viennent majoritairement de la CASUD et du TCO

Si des flux de déplacements entrants proviennent de l’ensemble des autres EPCI (plus particulièrement entre 7h et 17h), ceux venant de la CASUD (45 107 déplacements soit 69% des flux entrants) et dans une moindre mesure, du TCO (15 991 déplacements soit 24% des flux entrants) sont les plus dimensionnants.

Les flux en provenance de la CASUD se concentrent majoritairement entre 8h et 15h et atteignent un pic à 10h45 (12 325 entrées), avant de connaître une diminution progressive.

La période de pointe des entrées en provenance du TCO est en revanche un peu plus tardive et s’établit entre 9h et 16h, pour atteindre son pic à 10h30 (un peu plus de 3 800 entrées) avant de connaitre une baisse jusqu’à 13h (2 550 entrées environ) puis une hausse jusqu’à 15h15 et une baisse progressive ensuite.

 

 Deux pics de déplacements, le matin et le soir

CIVIS : profil journalier des flux externes

S’ils sont les plus nombreux, les déplacements externes entrant dans la CIVIS depuis la CASUD ou le TCO présentent des caractéristiques comparables. En effet, ils présentent tous deux une période de pointe le matin entre 6h et 9h et une autre l’après-midi entre 15h et 17h.

Les horaires de leurs pics respectifs sont aussi semblables : 7h le matin (1 800 entrées depuis le TCO, 5 500 depuis la CASUD) et 16h l’après-midi (1 900 entrées depuis le TCO, 3 500 depuis la CASUD).

La répartition par motif des flux entrants dans la CIVIS montre que ces flux de période de pointe sont majoritairement composés le matin d’habitants d’autres territoires se rendant dans la CIVIS pour le travail, et le soir d’habitants de la CIVIS retournant à leur domicile après avoir effectué des activités (travail ou autre) dans un autre territoire.

 

 94% des flux sortants au départ de la CIVIS sont réalisés en voiture

CIVIS : Les modes de déplacement pour les flux externes

Comme dans les autres EPCI, la voiture est le mode très largement privilégié pour les flux sortants.

La part des transports collectifs est très réduite et celle des modes actifs, marginale.

Si le projet de RRTG26 offre l’opportunité de valoriser les transports en commun et d’améliorer leur part modale, il ne permettra pas directement de réaliser des déplacements entre la CIVIS et d’autres territoires, son tracé ne dépassant pas les limites territoriales de celle-ci. L’enjeu réside donc dans la mise en place d’une politique forte en matière d’intermodalité et de correspondance.

93% des déplacements sont internes à la CIVIS

Dans la CIVIS, la plupart des déplacements sont réalisés localement, la part des échanges avec d’autres territoires étant assez réduite.

Une analyse des flux à l’échelle des secteurs de tirage (D10) montre que plus de 40% de ces déplacements sont internes aux centres-villes de Saint-Pierre et de Saint-Louis. Ces secteurs, du fait de leur densité et de la diversité de leurs fonctions, génèrent non seulement des flux très locaux mais aussi, du fait de leur attractivité, des échanges avec d’autres secteurs du territoire.

Dans des secteurs plus résidentiels situés sur les mi-pentes et dans les hauts (ex. : Le Tévelave, Hauts de la Rivière Saint-Louis), les déplacements locaux représentent autour de 50% des déplacements internes au territoire de la CIVIS.

Dans les centres-villes de L’Etang-Salé et des Avirons, autour de 70% des déplacements internes au territoire de la CIVIS se font localement. A Cilaos, cette proportion atteint 96%, du fait du caractère enclavé de la commune.