Le TCO, Communauté d'agglomération du Territoire de la Côte Ouest

Le TCO, Communauté d'agglomération du Territoire de la Côte Ouest


Les périmètres d’analyse

TCO : le territoire de la TCO

Le découpage D10 distingue deux secteurs sur le territoire du TCO :

  •  Le premier, qui correspond au littoral, enquêté en face à face, regroupe 68% de la population (en jaune foncé sur la carte ci-dessus),
  •  Le second, qui couvre les mi-pentes et les Hauts, enquêté par téléphone, compte 32% de la population (en jaune clair).

Le territoire est également découpé en 23 secteurs de tirage (DTIR) :

  •  15 secteurs de tirage enquêtés en face à face (en jaune foncé),
  •  8 secteurs de tirage enquêtés par téléphone (en jaune clair).

 

Contexte et enjeux de mobilité

Cinq communes composent le TCO : Saint-Leu, Trois-Bassins, Saint-Paul, Le Port, La Possession.

Avec 210 370 habitants (d’après l’EDGT), le TCO, EPCI le plus peuplé de La Réunion, est doté d’un réseau urbain de 64 lignes27, Kar’Ouest. 6 lignes du réseau Car Jaune desservent aussi le territoire, qui se caractérise par son caractère très multipolaire.

Un SCoT28 a été approuvé le 21 décembre 2016. Il retient notamment les objectifs suivants :

  •  Rendre le territoire accessible à tous, dans la pluralité des modes de transport,
  •  Réguler le trafic automobile,
  •  Mettre l’accent sur la cohérence entre urbanisme et transports, en rééquilibrant l’armature urbaine, en intensifiant l’urbanisation dans le cœur d’agglomération, dans les pôles secondaires et dans les villes relais des mi-pentes et en conciliant « urbanité plus intense et ruralité modernisée »,
  •  Créer un TCSP29 entre Plateau Caillou et le cœur d’agglomération.

Le PDU30 approuvé en 2014 fixe quant à lui les objectifs suivants :

  •  Une agglomération plus soucieuse de l’environnement :
    •  Promouvoir des alternatives à la voiture individuelle, notamment pour les trajets domicile-travail,
    •  Améliorer l’efficacité du parc actuel en réduisant les consommations des véhicules et en promouvant des véhicules plus écologiques,
    •  Limiter la consommation d’espace et préserver les espaces naturels « ordinaires ».
  •  Un report modal vers de nouvelles pratiques :
    •  Améliorer l’image des modes alternatifs à la voiture,
    •  Mettre en œuvre le schéma directeur cyclable.
  •  Une ville bien connectée :
    •  Poursuivre le développement des transports collectifs (Nouveau Kar’Ouest, restructuration Car Jaune, Trans Eco Express),
    •  Développer l’intermodalité afin d’optimiser les offres de transport, en particulier depuis les mi-pentes et les hauts,
    •  Poursuivre le projet d’agglomération et le développement urbain en cohérence avec les transports collectifs et ses évolutions (et inversement),
    •  Engager une évolution des pratiques de livraison en centre-ville.
  •  Un maillage au profit de la vie de quartier :
    •  Développer un schéma de hiérarchisation viaire qui permette d’identifier les voiries à apaiser (zones 30, zones de rencontre),
    •  Intégrer le piéton, le vélo et les transports collectifs dans tout projet de voirie,
    •  Créer de la mixité fonctionnelle dans les projets de développement urbain.

 

Caractéristiques des ménages et de la population

 

 Une taille des ménages supérieure à la moyenne régionale : 2,83 personnes par ménage contre 2,71 à l’échelle de La Réunion

Ménage : Composition des ménages

Dans le TCO, un quart de l’ensemble des ménages est composé de 2 personnes, alors que les ménages d’une, trois et quatre personnes représentent tous environ 1/5 des ménages. La part des ménages d’une ou deux personnes (47%) étant légèrement inférieure à la moyenne réunionnaise (50%) et celle des foyers de 4 ou 5 personnes (33%) légèrement supérieure (de 2 points), la taille moyenne des ménages dans le TCO est supérieure à la moyenne.

Ménage : Composition des ménages par EPCI et D10

La part des « petits ménages » (1 et 2 personnes) est prépondérante sur le littoral (49%) alors que celle des « grands ménages » (4 personnes et plus) est plus importante dans les hauts et les mi-pentes (37%).

 

 Population

 Une répartition par classes d’âges très comparable à celle de La Réunion

Âge : Répartition des classes d'ages

Les 35-49 ans représentent près d’un quart de l’ensemble de la population, devant les 50-64 ans (17%) et les 25-34 ans (13%).

Comme dans le reste de La Réunion, les moins de 35 ans représentent un peu plus de la moitié de la population (52%), cet âge étant donc proche de l’âge médian sur le territoire.

30% des habitants ont moins de 18 ans et ne sont donc pas en âge de conduire.

Une répartition par catégories socio-professionnelles très comparable à celle de La Réunion

CSP : Répartition des classes sociaux professionnelles

Les élèves/étudiants et les employés représentent chacun près de 30% de l’ensemble des catégories socio-professionnelles.

Les ouvriers sont près de 15% et les personnes exerçant une profession intermédiaire, 10%.

Environ 2/3 des habitants exercent une activité (travail, études ou formation)

Occupation : Répartition de la population selon l'activité

Comme dans les autres EPCI, les travailleurs à temps plein et les scolaires (jusqu’au bac) sont les plus importants et représentent plus de la moitié de la population (respectivement 27% et 25%).

La part des personnes en recherche d’emploi (18%), comme celle des autres catégories, est, elle aussi, représentative de la situation réunionnaise.

Avec près de 4 300 étudiants, la population du TCO compte plus de 19% de l’ensemble des étudiants de La Réunion.

Habitat

 Avec 392 habitants par km², une densité proche de la moyenne réunionnaise

Habitat : Caractéristiques de la population

Le territoire du TCO présente une densité moyenne de 392 habitants par km², très contrastée entre les secteurs des mi-pentes et des hauts où la densité moyenne est de 184 habitants par km² et les centralités urbaines où elle dépasse 830 habitants par km².

En dehors des quelques zones les plus denses, le SCOT du TCO fait état d’un manque de hiérarchie quant aux densités résidentielles. Il définit l’organisation du territoire comme un archipel urbain, un ensemble hétérogène d’éléments isolés, le TCO ne comptant pas de grande ville dense regroupant une proportion importante de la population selon le schéma radioconcentrique classique des grandes agglomérations urbaines. L’étalement urbain y est important, ce qui complique l’organisation d’un réseau de transport en commun efficace.

On retrouve en effet, dans la carte ci-dessus, trois types de secteurs : les pôles les plus denses (plus de 1 500 hab./km²) qui correspondent aux principaux pôles urbains, les pôles secondaires et les villes relais du SCoT (entre 400 et 1 500 hab./km²) et les zones peu denses dans les Hauts (moins de 400 hab./km²).

51% de logements individuels isolés

Pour cet indicateur, seuls ont été interrogés les ménages des secteurs enquêtés en face à face.

Habitat : type d'habitat uniquement pour les zones littorales par D10

Si ce taux est proche de la moyenne de La Réunion, celui des logements individuels accolés (22%) est le plus important de l’île.

L’habitat collectif représente plus d’un quart des logements des secteurs littoraux du TCO (27%), les logements en petits collectifs étant toutefois deux fois plus nombreux que ceux en grands collectifs.

Equipement des ménages

Les ménages du TCO sont les plus motorisés des 5 EPCI

TCO : Taux de motorisation par D10 et DTIR

Avec 1,18 véhicule par ménage, le taux de motorisation moyen du TCO est légèrement supérieur à la moyenne régionale (1,08 véhicule par ménage). Le SCOT du TCO précise qu’entre 1999 et 2010, le parc automobile a augmenté à un rythme annuel moyen de 3,7%, soit 2,5 fois plus rapidement que la population, pour atteindre 55 000 véhicules.

En moyenne, les habitants des mi-pentes et des hauts sont plus motorisés que ceux du littoral (1,29 véhicule par ménage contre 1,14).

Seuls trois secteurs de tirage présentent des taux de motorisation inférieurs à 1 véhicule par ménage, tous deux dans la partie centrale du Port (centre-ville, ZI 1, Cité du Stade, Cité Cœur Saignant).

Si la majorité des secteurs disposant des taux de motorisation les plus élevés sont dans les mi-pentes et les hauts, le secteur dans lequel le taux de motorisation est le plus important (Saint-Paul, La Saline, L’Ermitage – Trou d’Eau) (1,46 véhicule par ménage) se situe sur le littoral.

 71% des habitants de plus de 18 ans titulaires du permis de conduire

TCO : Permis de conduire chez les plus de 18 ans

Le taux de possession du permis des habitants du TCO (71%) est très proche de la moyenne réunionnaise (70%). Mais d’importantes différences existent à l’échelle locale, entre le secteur de La Saline – L’Ermitage les Hauts, où un peu plus de la moitié des habitants possède le permis de conduire et le centre de Saint-Gilles-les Bains où ce taux atteint près de 90%. L’écart entre ces deux secteurs retient d’ailleurs particulièrement l’attention puisque, de façon générale, le taux de possession du permis est plus élevé dans les Hauts.

Plus globalement, les habitants des hauts et des mi-pentes ont un taux de possession du permis de conduire supérieur à ceux du littoral (72,2% contre 70,7%). En effet, ces secteurs disposent à la fois d’une densité urbaine plus faible induisant des déplacements plus longs, d’une topographie moins favorable à l’usage des modes actifs, et d’une desserte en transports en commun moins dense. Leur mobilité s’appuie ainsi largement sur l’usage de la voiture, impliquant la possession du permis de conduire. A noter toutefois que l’écart entre hauts et bas est plus marqué dans d’autres EPCI.

Chaque ménage du TCO possède en moyenne 0,81 vélo

TCO : Taux d'équipement de ménages en vélo

Ce taux d’équipement en vélo est le plus élevé parmi les 5 EPCI de La Réunion, la moyenne régionale s’élevant à 0,65 vélo par ménage.

Globalement, la carte du taux d’équipement des ménages en vélos s’approche de celle du taux de motorisation. En effet, les secteurs dans lesquels les ménages sont les plus motorisés sont aussi ceux pour lesquels le taux d’équipement des ménages en vélos est le plus important.

Dans le TCO, c’est à Saint-Paul, dans le secteur regroupant les Hauts de la Plaine, Sans Souci, Mafate et Marla, que le nombre moyen de vélos par ménage est le plus important (1,22) et dans les Hauts de Saint-Gilles qu’il est le plus faible (0,51 vélo/habitant en moyenne).

Plus globalement, c’est dans les secteurs littoraux que le taux d’équipement en vélo est le plus faible : 0,76 vélo par ménage contre 0,92 dans les mi-pentes. C’est l’inverse pour le taux de mobilité à vélo, moins élevé dans les mi-pentes et les hauts (0,03 déplacement par jour par habitant) que sur le littoral (0,07 déplacement par jour par habitant) où des aménagements cyclables plus fréquents, un relief moins marqué et une pluviométrie réduite facilitent l’usage du vélo.

Le PDU du TCO souligne que l’intermodalité entre le vélo et les autres modes de déplacement est assez limitée sur le territoire, les stationnements vélos étant notamment trop peu nombreux dans les centres urbains. Il retient l’objectif de favoriser la ville des courtes distances, dont les principes sont à intégrer dans tous les documents et projets d’urbanisme, en particulier dans les zones urbaines denses.

 

 Caractéristiques générales de la mobilité selon les motifs

 

671 820 déplacements par jour, soit 26% de l’ensemble des déplacements à l’échelle de La Réunion

TCO : Taux de mobilité décliné par D10 et DTIR

Avec 3,45 déplacements par jour et par personne en moyenne, le taux de mobilité des habitants du TCO est parmi les plus élevés de La Réunion (3,35 déplacements par jour par habitant en moyenne).

Comme dans les autres EPCI, les habitants des mi-pentes et des hauts (3,62 dép./hab./j.) se déplacent en moyenne davantage que ceux du littoral (3,37 dép./hab./j.).

Les contrastes sont plus marqués sur le littoral, en particulier entre la Rivière des Galets ZI 2 et 3 (2,81 dép./hab./j), quartier prioritaire de la politique de la ville un peu excentré et le centre-ville du Port où le taux de mobilité est le plus élevé (4,16 dép./hab./j).

 

 Un déplacement dure en moyenne 20 minutes pour 7,3 km parcourus

TCO : Distance d'un déplacement déclinée par D10 et DTIR

TCO : Durée d'un déplacement déclinée par D10 et DTIR

Les déplacements des habitants du TCO sont plus longs en distance (7,3 km) mais plus courts en temps (20 minutes) que la moyenne réunionnaise (6,7 km et 22 minutes).

Dans les mi-pentes et les hauts, les déplacements effectués par les habitants sont en moyenne plus longs en durée (23 minutes) et en distance (8,5 km) que sur le littoral (20 minutes et 6,9 km).

Les déplacements des habitants des mi-pentes et des hauts sont aussi plus rapides que ceux du littoral (respectivement 22,1 km/h contre 20,78 km/h). Une plus forte utilisation des transports en commun et de la marche dans les secteurs côtiers peut expliquer cette différence, la vitesse moyenne de ces modes de déplacements étant plus faible que celle de la voiture.

 

 Les motifs de déplacement

 

Près d’un tiers des déplacements est dédié aux loisirs et aux visites

TCO : Répartition des déplacements selon les motifs

La répartition par motif des déplacements réalisés par les habitants du TCO est très proche de celle de l’ensemble des trajets réalisés à La Réunion.

De même que dans les autres territoires de l’île, plus d’un tiers des déplacements est effectué à destination des lieux de travail et d’enseignement, et près d’un tiers pour des loisirs ou des visites.

Des secteurs d’attractivité concentrés sur le littoral

Dans le TCO comme dans les autres EPCI, les secteurs les plus attractifs se situent globalement sur la partie littorale. Ce sont plus particulièrement vers les centres-villes de Saint-Paul et du Port que se dirigent les flux ainsi que dans une moindre mesure vers les secteurs centraux de Saint-Gilles, de La Possession et de Saint-Leu.

Si la polarisation des flux est très importante pour les motifs de travail ainsi que pour les loisirs et les visites, elle l’est moins pour les déplacements à destination des lieux d’enseignement d’une part et d’accompagnement d’autre part.

Les déplacements pour le motif travail s’orientent en premier lieu vers la zone industrielle du Port (plus de 9 700 déplacements), vers le centre-ville de Saint-Paul (7 000 déplacements) et vers Cambaie (plus de 6 000 déplacements).

Les déplacements liés aux achats en grand magasin s’orientent quant à eux vers trois principaux pôles commerciaux : Cambaie (4 300 déplacements), la zone industrielle du Port (4 100 déplacements) et vers Le Piton Saint-Leu, Le Portail, Stella (3 100 déplacements).

TCO : Carte d'attractibilité par motif

Près des 3/4 des boucles de déplacements sont composées d’un aller et d’un retour

TCO : Longeur des boucles de déplacement

Plus de 70% des boucles effectuées dans le TCO sont composées de deux déplacements, soit un aller et un retour, alors que 15% des boucles sont composées de 3 déplacements.

Les boucles de 4 déplacements et plus représentent quant à elles moins de 15% des déplacements.

Le graphique ci-dessous représente les boucles de déplacements par motif. Au centre, figure le motif d’origine, en l’occurrence le domicile. Puis chaque cercle correspond à un déplacement et chaque portion de cercle à un motif, jusqu’au retour au domicile.

TCO : Les motifs dans les boucles de déplacement

Dans le TCO comme dans les autres EPCI de La Réunion, les déplacements pour accompagnement sont ceux après lesquels le nombre de trajets effectués est le plus élevé. En effet, 30% des déplacements pour accompagnement sont suivis d’un trajet autre que le retour au domicile. Si ce taux est élevé, il l’est toutefois moins que dans les autres EPCI, où il atteint généralement près de 40%.

Des motifs de déplacement qui évoluent au cours de la journée

TCO : profil journalier selon les motifs

Comme dans les autres EPCI de La Réunion, les déplacements tous motifs confondus connaissent trois périodes de pointe d’ampleurs variables, le matin, le midi et l’après-midi. Toutefois, dans le TCO, celle du soir est davantage diffuse que la moyenne de La Réunion, le pic y étant moins marqué mais l’amplitude plus importante.

Les déplacements pour le travail correspondent à trois période de pointe dont l’ampleur est décroissante au cours de la journée :

  •  Le matin entre 6h30 et 8h (avec un pic de 10 652 déplacements à 7h30),
  •  En milieu de journée entre 12h et 13h (7 432 déplacements à 12h),
  •  L’après-midi entre 15h et 17h30 (5 984 déplacements à 16h).

La répartition des déplacements liés à l’école et aux études se caractérise également par trois périodes de pointe. Leur pic du matin est plus important que celui du soir, celui du midi est le plus faible :

  •  Le matin entre 6h30 et 8h (avec un pic de 20 942 déplacements à 7h30),
  •  En milieu de journée entre 11h30 et 12h30 (7 260 déplacements à 11h30),
  •  L’après-midi entre 14h30 et 17h (9 964 déplacements à 14h30).

Les déplacements pour accompagnement suivent le rythme des déplacements liés au travail, à l’école et aux études.

En revanche, la répartition des déplacements liés aux achats, aux loisirs et aux visites se caractérise par deux périodes de pointe, par rapport aux motifs évoqués précédemment :

  •  Le matin entre 8h et 12h pour les loisirs et les visites et entre 9h et 12h pour les achats,
  •  L’après-midi entre 15h et 19h pour les loisirs et les visites et entre 15h et 17h pour les achats.

Les déplacements liés aux loisirs et aux visites sont ceux qui se poursuivent le plus tard en fin de journée.

 

 Les pulsations urbaines selon les motifs

Les pulsations urbaines par motif représentées ici correspondent à l'activité des habitants du TCO, quel que soit leur territoire de destination.

TCO : Les pulsations urbaines dans les motifs selon le secteur de résidence

86% des habitants effectuent au moins un déplacement au cours de la journée. La part des habitants en train de se déplacer ne dépasse pas 17% (plus de 33 300 personnes à 7h).

En revanche, 14% des habitants restent immobiles tout au long de la journée, sachant que les facteurs de non-mobilité sont vraisemblablement variés : travail à domicile, chômage, handicap ou âge, congés, absence de moyen de déplacements, etc.

Les activités évoluent au cours de la journée, par exemple :

  •  A 8h, 29% des habitants sont à leur domicile, 22% sont sur leur lieu d’étude, 17% sont au travail et 13% sont en train d’effectuer un déplacement,
  •  A 10h, 24% sont sur leur lieu d’étude, 24% sont au travail, 22% sont à leur domicile et 9% sont en train d’effectuer un déplacement,
  •  A 18h, 62% sont à leur domicile, 8% réalisent des activités de loisirs ou des visites et 11% sont en train d’effectuer un déplacement.

 

 Les déplacements pour le motif travail sont les plus longs en temps (27 minutes) et en distance (12 km)

TCO : Distance moyenne des déplacements selon les motifs

La distance moyenne d’un déplacement est supérieure à la moyenne régionale et ce pour tous les motifs de déplacements.

TCO : Durée moyenne des déplacements selon les motifs

Pour la majorité des motifs de déplacement, le rapport entre le temps de trajet moyen et sa durée est comparable. Toutefois, pour les loisirs et les visites et plus encore pour les lieux d’enseignement, la vitesse moyenne de circulation est plus basse que pour les autres motifs. Un plus faible taux d’usage de la voiture pour ces motifs de déplacement peut en partie expliquer ce phénomène.

 

Caractéristiques générales de la mobilité selon les modes

 

La voiture, premier mode de déplacement avec une part modale de 65%

Près des deux tiers des déplacements sont réalisés en voiture, un quart à pied et environ 7% en transports en commun. Ces caractéristiques sont très proches de celles de La Réunion dans son ensemble.

Le PDU du TCO part d’une situation de référence décalée par rapport aux résultats de l’EDGT, surestimant la part des déplacements motorisés (83% 31contre 66% d’après l’EDGT), au détriment de la marche, qui est, elle, sous-estimée (12% au lieu de 25 d’après l’EDGT).

De ce fait, les objectifs fixés pour l’horizon 2027 pourraient être ajustés pour la voiture et la marche.

La part actuelle de la voiture (65%) s’appuie sur un réseau de voirie qui a connu d’importantes modifications au cours des dix dernières années. En 2009, la Route des Tamarins était mise en service, modifiant la hiérarchisation du réseau de voirie sur l’ensemble du territoire.

Cependant, le PDU fait état d’une saturation de certains tronçons dès 2014, et d’une sous-utilisation d’autres sections au regard de leur capacité. Cette situation traduit à la fois un sous-maillage global du territoire et une progression soutenue du trafic routier, de près de 5% par an pour les routes départementales et de 6% pour la RN132. Cela provoque aussi une congestion en amont des voies du réseau secondaire, avec des échanges entre mi-pentes et littoral très difficiles aux heures de pointe, en particulier à proximité des cœurs d’agglomération.

Afin de prévenir les engorgements, plusieurs projets sont en cours sur le territoire du TCO, notamment :

  •  Création de la route du littoral avec un échangeur à La Possession,
  •  Création d’un nouveau pont Rivière des Galets,
  •  Prolongement de l’axe mixte de Cambaie à Savannah.

Avec 7% de part modale (tous réseaux confondus), les transports en commun ont connu une hausse de fréquentation de près de 20%, suite notamment à une augmentation de l’offre entre 2009 et 2012. Toutefois, le diagnostic du PDU mentionne aussi que malgré une bonne couverture du territoire, les fréquences restent trop faibles, de même que la capacité des véhicules sur les lignes les plus fréquentées.

Le SCOT et le PDU définissent des orientations communes pour les politiques publiques de mobilité pour réduire la part de l’automobile au profit de celle des autres modes :

  •  Développer et améliorer l’offre de transport publics,
  •  Développer l’urbanisation en fonction des transports publics et favoriser le recours aux modes actifs,
  •  Organiser l’offre de stationnement,
  •  Hiérarchiser la voirie.

Une grande amplitude d’utilisation de la voiture

TCO : profil journalier selon les modes

En voiture, en transport en commun ou à pied, les déplacements des habitants du TCO connaissent trois périodes de pointe, le matin, le midi et le soir. Si la période de pointe du soir est plus large que celle du matin, elle est aussi plus basse. Celle du midi compte moins de déplacements que les autres.

La voiture est très utilisée pendant la période de pointe du matin entre 6h30 et 8h, avec un pic de plus de 32 000 déplacements à 7h30. Elle l’est environ moitié moins pendant la période de pointe de la mi-journée entre 11h et 12h30 (un peu plus de 15 500 déplacements à 12h) et environ 1/3 de moins l’après-midi entre 15h30 et 17h30 (environ 23 000 déplacements à 16h).

Les déplacements en transports en commun s’étendent sur une amplitude moins importante que les autres modes en particulier ceux en voiture, de 5h30 à 18h30. Ils connaissent deux périodes de pointe, d’ampleurs variables : le matin entre 6h et 7h30 (avec un pic de 5 399 déplacements à 6h30) et l’après-midi entre 16h et 17h30 (3 630 déplacements à 17h00). La période de pointe du milieu de journée est plus réduite en volume.

 

 Des déplacements moins attractifs en transports collectifs qu’en voiture

TCO : Distance moyenne des déplacements selon les modes

Les déplacements à pied sont plus courts que la moyenne réunionnaise (1,1 km contre 1,2 km) et ceux en transports en commun et en voiture sont au contraire plus longs (9,7 km contre 8,8 km).

TCO : Durées moyennes des déplacements selon les modes

La marche, principalement utilisée pour des trajets de proximité (1 km en moyenne), est le mode dont la distance et la durée moyenne de déplacement est la plus faible.

Si les déplacements en transport en commun ont une distance moyenne plus courte que les déplacements en voiture, leur durée moyenne est deux fois supérieure. La vitesse des déplacements en voiture est en moyenne deux fois plus élevée que celle des transports en commun.

L’étude de restructuration des réseaux de transport en commun à La Réunion réalisée en 201633 fait état du fait que l’exploitation des réseaux rencontre des difficultés récurrentes, notamment liées à la congestion du réseau routier, en particulier sur les voies pénétrantes, ainsi qu’un niveau d’occupation des véhicules trop élevé qui limite la montée des usagers et par conséquent ralentit leurs déplacements.

TCO : Distance selon les modes de déplacements

Pour les déplacements de moins d’un kilomètre, la part modale de la marche dépasse 50% (près de 3/4 des déplacements de moins de 500 m).

Au-delà d’un kilomètre, les déplacements en voiture deviennent majoritaires, au détriment de la marche et du vélo, et les transports en commun commencent à gagner en représentativité (bien que celle-ci ne dépasse jamais 15%). La voiture est aussi utilisée pour des déplacements de très courte distance, qui pourraient être faits à pied ou à vélo :

  •  Pour 24% des déplacements de moins de 500 m,
  •  Pour 46% des déplacements compris entre 500 m et 1 km,
  •  Pour 54% des déplacements compris entre 1 et 2 km,
  •  Pour 68% des déplacements compris entre 2 et 3 km.

Les flux de déplacements

 

 Echanges avec les autres EPCI

4 5% des déplacements des habitants du TCO sont à destination d’un autre EPCI

TCO : Échange avec les autres EPCI

Le TCO est l’EPCI dans lequel la part des déplacements internes, largement majoritaire, est la plus élevée, seuls 5% des déplacements se dirigeant vers un autre EPCI.

Ces flux externes vont majoritairement vers la CINOR (56% des déplacements externes) et la CIVIS (32%).

TCO : Les motifs de déplacement pour les flux externes

51% des flux sortants sont à destination du domicile ou du lieu de travail

Répartition par motif des flux sortants au départ du TCO

Comme dans la CIREST et contrairement à la CIVIS par exemple, les flux sortants correspondent majoritairement à trois motifs dont la part est comparable :

  •  Le retour au domicile (26%), correspondant à des résidents d’autres EPCI qui se sont rendus sur le territoire du TCO,
  •  Le travail (25%),
  •  Les loisirs et les visites (24%).

Les déplacements externes pour achats et accompagnement représentent chacun un peu plus de 10% de l’ensemble des flux externes.

Ceux liés à l’école et aux études sont beaucoup moins nombreux (3%).

Les flux entrants viennent principalement de la CINOR, et dans une moindre mesure, de la CIVIS

Plus de la moitié des flux entrants correspond au retour au domicile de résidents du TCO qui se sont rendus dans d’autres territoires.

La période de pointe des flux en provenance de la CINOR s’établit plus particulièrement entre 9h et 15h, sans variation majeure et avec un pic à 4 351 entrées à 10h45.

En revanche, les flux entrants venant de la CIVIS se répartissent majoritairement en deux périodes de pointe, entre 8h30 et 11h30 (avec un pic de 3 645 entrées à 9h15) puis entre 12h30 et 15h (avec un pic de 3 707 entrées à 13h15).

TCO : profil journalier des flux externes

Dans le TCO, les pics de déplacements les plus importants viennent de la CINOR (47% soit 20 463 déplacements). Les flux entrants en provenance de la CIREST et de la CASUD sont minimes (8% soit environ 3 400 déplacements pour chacun des deux territoires), mais suivent des caractéristiques comparables à ceux en provenance de la CINOR et de la CIVIS. La CIVIS représente 37% des flux soit environ 15 800 déplacements.

Quel que soit leur territoire de provenance, les flux entrants dans le TCO sont principalement concentrés sur trois périodes de pointe : le matin, le midi et le soir.

Le pic de la période de pointe du matin des flux arrivant de la CINOR (1 700 entrées à 6h) est comparable à celui du midi, et inférieur à celui du soir (3 000 entrées à 17h).

Pour les flux arrivant de la CIVIS, le pic de la période de pointe du matin (1 850 entrées à 6h) est comparable à celui de la période du soir (1 950 entrées à 16h), celui du midi étant inférieur (1 200 entrées à 11h).

Pour l’ensemble de ces flux, les déplacements pour le motif travail sont les plus importants, qu’il s’agisse d’habitants d’autres EPCI se rendant dans le TCO le matin, ou d’habitants du TCO rentrant à leur domicile le soir après s’être rendu dans un autre EPCI durant la journée.

94% des flux sortants sont réalisés en voiture

TCO : Les modes de déplacement pour les flux externes

Comme dans la plupart des autres EPCI de La Réunion, la part modale de la voiture pour les flux sortants atteint près de 95% et celle des transports en commun 5% environ.

Les trajets inter-EPCI étant souvent trop longs pour l’usage des modes actifs, leur part y est très réduite (moins d’1%).

Les préconisations du SCOT et du PDU en matière d’intermodalité visent à réduire la part de la voiture pour les déplacements externes. Le développement du covoiturage pourrait aussi participer à la réduction des flux automobiles entre les EPCI.

95% des déplacements des habitants sont internes au TCO

La part des déplacements très locaux, c’est-à-dire internes aux secteurs de tirage (DTIR) varie entre 40 et 60% dans les principaux centres-villes (La Possession, Le Port, Saint-Paul, Saint-Gilles les Bains, Saint-Leu).

Elle est un peu moins importante, de 30 à 50%, dans la plupart des polarités urbaines des mi-pentes et des hauts (ex. : Le Guillaume, Bois de Nèfles).

Les zones industrielles et commerciales (Cambaie, Rivière des Galets ZI 2 et 3) génèrent une part plus importante de déplacements externes (actifs et visiteurs) et seulement 20 à 30% de déplacements internes.

Certains secteurs des mi-pentes et des hauts génèrent principalement des déplacements internes (plus de 70%) : la mobilité de leurs habitants est plus « autonome » du reste du territoire. Il s’agit de Saint-Leu Les Hauts La Chaloupe et deTrois Bassins.